Dans le but de soutenir les importations de blé, l'Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL) a annoncé une bonne initiative. Entre le 1er juillet et le 30 septembre 2023, des subventions seront accordées pour l'importation de quantités considérables de blé meunier, pouvant atteindre jusqu'à 2,5 millions de tonnes métriques. Cette décision fait suite à une récolte insuffisante cette année, résultat d'une sécheresse impitoyable qui a touché le Maroc, ce qui a incité les négociants à anticiper une reprise des importations de blé par le Royaume. Les subventions s'appliqueront principalement aux importations en provenance de pays tels que la Russie, l'Ukraine, la France, l'Allemagne, l'Argentine et les États-Unis. Dans le cadre de ce programme de subvention, les importateurs recevront chaque mois la différence entre le coût du blé étranger et un prix d'importation de référence fixé à 270 dirhams le quintal (soit 271,60 dollars la tonne). Cette initiative a été perçue par les négociants comme une tentative de faciliter l'importation de céréales à moindre coût en provenance de la mer Noire, bien que les fournisseurs d'Europe occidentale, en particulier la France, bénéficient d'un avantage en termes de proximité géographique, selon les négociants. Au cours de la campagne 2022/23, qui se termine ce mois-ci, le Maroc est devenu la première destination du blé provenant de l'Union européenne, avec 4,7 millions de tonnes exportées, surpassant ainsi l'Algérie qui s'est davantage tournée vers le blé russe.