Bien que les autorités compétentes finissent souvent par appréhender les auteurs, le tourisme sexuel est malheureusement devenu un fléau dont on entend parler de plus en plus au Maroc. Pour ce, l'organisation « Touche pas à mon enfant » met en garde contre la répétition de tels actes odieux et appelle à une plus grande prudence. Pour rappel, les éléments de la préfecture de police de Casablanca ont interpellé, samedi, un touriste étranger, âgé de 36 ans et originaire d'un pays arabe, pour son implication présumée dans une affaire liée à l'attentat à la pudeur et à l'exploitation sexuelle de mineurs. Selon le communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les services de la Sûreté nationale avaient lancé une enquête judiciaire sur la base d'une information selon laquelle l'établissement hôtelier où il séjournait aurait empêcher le mis en cause d'accueillir des mineurs dans sa chambre. En outre, les recherches et investigations intenses menées ont permis d'appréhender le prévenu, qui était en compagnie de trois mineurs âgés entre 16 et 17 ans, en flagrant délit de tentative de détournement et d'exploitation sexuelle. Pour l'organisation militante « Touche pas à mon enfant », cet incident « nous rappelle malheureusement le cas du touriste koweïtien qui, après avoir manipulé et agressé sexuellement une jeune fille mineure de 14 ans tout en filmant l'acte, a commis un acte flagrant d'exploitation sexuelle« . L'ONG souligne qu'il est alarmant de constater que cet individu a été libéré sous caution et autorisé à quitter le Maroc avant même d'avoir été jugé. Par conséquent, elle a tenu de mettre en garde contre la répétition de tels actes et demande instamment l'émission d'interdictions de voyager et le refus d'accorder la liberté sous caution aux accusés, afin qu'ils puissent être jugés, que la justice soit rendue et que les victimes puissent obtenir réparation. « Nous demandons instamment aux autorités compétentes d'agir rapidement et de manière décisive pour empêcher que de tels incidents ne se reproduisent à l'avenir et de veiller à ce que les responsables de ces actes odieux soient tenus de rendre des comptes en vertu de la loi« , conclut TPME. Par ailleurs, le prévenu a été placé en garde à vue à la disposition de l'enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent afin d'élucider tous les actes criminels qui lui sont imputés et d'éclaircir les circonstances et les ramifications de cette affaire, mais également d'enquêter sur l'existence d'éventuelles autres victimes de ces actes. Les mineurs ont, pour leur part, été pris en charge par les officiers de la brigade des mineurs avant de les soumettre à l'expertise médicale nécessaire.