« On ne discute pas les idées de l'extrême droite on les combat! ». Le racisme et l'extrême droite sont deux problèmes qui, bien que distincts, sont souvent liés et représentent un danger croissant en France et en Europe. Ces idéologies, qui prônent la suprématie d'une race ou d'un groupe ethnique sur les autres et encouragent la discrimination, exacerbent les tensions sociales et menacent la cohésion des sociétés européennes. Face à ce danger, il est crucial de se montrer vigilant et de promouvoir une culture du respect et de la tolérance. En effet, il est urgent plus que jamais de procéder à un plaidoyer pour ne pas banaliser l'idéologie de la haine et le racisme. L'essor des partis d'extrême droite en Europe Au cours des dernières années, les partis d'extrême droite ont gagné en popularité dans plusieurs pays européens, y compris en France. Leur discours repose principalement sur la peur de l'autre, en particulier les immigrants et les réfugiés, et la dénonciation de l'élite politique et économique. Ils véhiculent également des idées racistes et xénophobes, souvent sous couvert de défense de l'identité nationale et de la culture. Par ailleurs, Les partis d'extrême droite ont réussi à capitaliser sur les inquiétudes des citoyens face à des questions telles que l'immigration, le chômage et la sécurité. En exploitant ces peurs, ils ont réussi à attirer de plus en plus d'électeurs et à influencer les politiques nationales et européennes. Les conséquences du racisme et de l'ultradroitisation de la société L'histoire moderne nous rappelle que la page noire des années 1930 n'est toujours pas tournée. En effet, les événements sociopolitiques auxquels nous avons assisté en Europe, aux États-Unis montrent bien que l'écosystème, au sein de ces pays, demeure favorable à une résurgence d'un spectre néonazi et néofasciste. Cependant, le racisme et l'extrême droite représentent un danger pour la société à plusieurs niveaux. Tout d'abord, ils nuisent à la cohésion sociale en créant des divisions entre les différents groupes ethniques et culturels. Cela peut mener à des tensions, voire à des violences, et à une détérioration du vivre-ensemble. De plus, ces idéologies ont des conséquences néfastes sur les personnes qui en sont victimes. Les discriminations raciales peuvent engendrer des difficultés d'accès à l'emploi, au logement ou à l'éducation, et contribuer à la marginalisation de certaines populations. Ce phénomène peut, à son tour, entraîner une augmentation de la pauvreté, de la délinquance et de l'insécurité. Enfin, le racisme et l'extrême droite menacent les valeurs fondamentales de la démocratie, telles que l'égalité, la liberté et la fraternité. En promouvant l'exclusion et la haine, ils sapent les fondements de la société et remettent en question les principes sur lesquels elle repose. Appel à la vigilance et à l'action Face à ce danger, il est essentiel de prendre conscience de l'ampleur du problème et d'agir pour prévenir la montée du racisme et de l'extrême droite. Il est nécessaire de promouvoir l'éducation et la sensibilisation à ces enjeux, tant au niveau scolaire qu'au sein de la société en général. Les médias ont également un rôle important à jouer pour dénoncer et combattre ces idées nocives. Il est crucial de soutenir les organisations et mouvements qui luttent contre le racisme et l'extrémisme, et de se mobiliser pour défendre les valeurs de tolérance, de respect et de solidarité. Les citoyens, les institutions et les gouvernements doivent travailler ensemble pour créer une société inclusive et harmonieuse, où chacun a sa place et où le racisme et l'extrême droite n'ont pas leur place. L'extrême droite, première force politique en France ? La France n'est pas a l'abri de ce retour... Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2022, la droite nationale identitaire française, représentée par Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, a remporté 32,28 % des suffrages exprimés, ce qui la place en position dominante sur la scène politique française. Cette montée en puissance de l'extrême droite peut surprendre, surtout si l'on se souvient de la mobilisation massive contre Jean-Marie Le Pen en 2002, lorsqu'il avait accédé au second tour de l'élection présidentielle. L'histoire de l'extrême droite en France est marquée par le rejet qu'elle a subi après la Seconde Guerre mondiale, en raison de son association avec les périodes de collaboration et d'occupation nazie. La droite nationale identitaire est ainsi perçue comme responsable des atrocités perpétrées pendant cette période, notamment le génocide juif. Qui peut nier l'action politique de Vichy ? Qui peut nier ou réviser le rôle de Pétain ? Qui peut nier l'intellectualisation du racisme et de l'antisémitisme prônée par Édouard Drumont ? Enfin, plusieurs questions se posent : la France a-t-elle évolué depuis l'époque de l'après-guerre, où l'extrême droite était largement rejetée ? Y a-t-il réellement plus de 30 % des électeurs qui adhèrent aux idées de la droite nationale identitaire ? Quel est le profil des électeurs qui soutiennent cette mouvance politique et quelles sont leurs motivations ? Ces questions restent objectivement et qualitativement difficile à cerner car l'offre politique française actuelle a laissé les citoyens français basculer vers le rejet de la politique menée par les gouvernements précédents et actuels. Seul le temps nous dira si l'idéologie du racisme et l'extrême droite est bien diffuse dans les sociétés européennes et françaises particulièrement. *Universitaire – Enseignant, Paris