Éric Ciotti, le nouveau chef de file des Républicains (LR), est au Maroc pour un voyage de trois jours à la tête d'une délégation d'élus de son parti dont Rachida Dati. Il a été accueilli, ce jeudi matin, par le président du parti du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch. Sur son compte Twitter, Éric Ciotti a gazouillé ce message : "Merci au Premier ministre, président du RNI, Aziz Akhannouch pour son accueil dans la capitale marocaine ainsi que pour nos échanges. Il nous appartient de renforcer, ensemble, cette relation d'avenir aussi utile à la France et au Maroc qu'à l'Afrique et à l'Europe". Le président du parti français Les Républicains a plaidé pour la réparation des erreurs commises et du manque de considération témoigné à l'égard du Maroc, soulignant les liens « très puissants » unissant le Maroc et la France. « Nous devons aujourd'hui faire en sorte que les erreurs commises et le manque de considération témoigné à l'égard du Maroc soient réparés », a affirmé Ciotti dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch. « Nous avons besoin du Maroc, l'Europe a besoin du Maroc », a-t-il indiqué, précisant que « l'Europe ne peut pas adresser des messages aussi inamicaux à l'endroit du Maroc, nous avons besoin de ce lien si puissant entre le Maroc, l'Union européenne et la France ». Mettant en avant « l'amitié indestructible » et « ancestrale » entre les deux pays, Ciotti a indiqué que ce lien basé « sur une histoire commune fondée sur une amitié puissante et forte ne pouvait pas et ne devait pas être abîmé ou altéré ». D'autre part, le président des Républicains s'est félicité du rôle majeur que joue le Maroc sur le continent africain et au Maghreb, notamment dans la régulation des flux migratoires, mettant l'accent sur la nécessité de réinstaller une politique de concertation et de coopération en faveur de ces questions migratoires. Dans cette perspective, Ciotti a appelé à l'amélioration des relations entre le Maroc et la France, estimant insupportable de mesurer aujourd'hui cette dégradation qui n'est ni bonne pour la France, ni bonne pour le Maroc ». Le président du LR, en visite au Maroc à la tête d'une délégation du parti, a par ailleurs exprimé le désir de sa formation politique d'établir un partenariat avec le RNI, « qui permettra d'exprimer publiquement avec force notre volonté de travailler ensemble dans l'harmonie de nos valeurs ». Pour sa part, Akhannouch a souligné l'importance d'améliorer les perspectives de coopération entre le RNI et Les Républicains, ainsi que les relations entre les deux pays, étant donné que le Maroc reste un grand partenaire de plusieurs pays européens. «Nous avons d'excellentes relations, nous travaillons ensemble, nous voulons développer encore plus ces relations», a-t-il indiqué, notant que la rencontre a été l'occasion d'échanger sur les questions ayant trait au développement des relations entre l'Europe, le parlement européen et le parlement marocain mais également entre le Maroc et la France. Concernant les relations avec le parlement européen, Akhannouch a déploré l'attitude de cette institution à l'égard du Maroc. « Nous ne comprenons pas ce qui se passe au parlement européen », a-t-il regretté. C'est la première visite hors des frontières du nouveau patron des LR depuis qu'il est à la tête de ce parti. Cette visite sonne comme une contre-offensive diplomatique au regard des relations tendues entre la France et le Royaume. En effet, ce voyage qui intervient après la mobilisation agitée du 1er mai marquée par des violences dans les cortèges, a fait dire à un membre de la délégation LR, selon RFI, « Nous, on nous réserve un accueil très chaleureux ». Le déplacement au Maroc est censé réaffirmer « l'attachement de notre famille politique aux liens d'amitiés qui unissent nos deux pays », écrit la direction du parti dans un communiqué. D'où cette traduction d'un proche d'Éric Ciotti : « On va faire le travail que ne fait pas Emmanuel Macron ».