Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a indiqué que « les lois d'injonction sont claires et que les autorités responsables, n'hésiteront pas à les appliquer contre toute personne dont il est prouvé qu'elle est impliquée dans des opérations de courtage illégale et d'extorsion d'argent qu'elle commettraient à l'encontre des demandeurs de visa. Nasser Bourita répondait à une question écrite soumise par la représentante parlementaire, Touria Afif, au nom du Parti de la justice et du développement (PJD), dans laquelle elle déplorait que, de nombreux citoyens, hommes et femmes, galéraient face à l'escalade du phénomène d'ingérence, des intermédiaires dans les rendez-vous de demande du visa Schengen. Ces courtiers œuvrant dans l'illégalité, leur extorquent de grosses sommes d'argent en échange d'une médiation pour prendre ces rendez-vous dans les consulats, comme ceux d'Espagne à Rabat et à Casablanca par exemple. Dans sa réponse, dont Hespress détient copie, Nasser Bourita a évoqué l'existence d'intermédiaires qui perturbent le processus normal de demande de visa entre citoyens marocains et entre ambassades et consulats, ou sociétés de gestion déléguées. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger a déclaré que son département communiquait constamment avec les missions étrangères accrédités au Maroc, en les invitant à accorder toute leur attention aux demandeurs de visa, et de leur fournir des espaces d'accueil et de traitement appropriés préservant leur dignité, ainsi qu'à atténuer la complexité des procédures, notamment celles liées à la prise de rendez-vous. Nasser Bourita a précisé que la délivrance du visa est « une question régalienne qui est gérée par l'ambassade ou le consulat accrédité dans le Royaume », notant que le processus d'obtention se fait soit directement auprès des bénéficiaires marocains, comme c'est le cas pour de nombreux consulats et ambassades. Il se fait par l'intermédiaire d'un sous-traitant ou d'une délégation traitant les demandes de visa que certaines représentations diplomatiques accréditées dans notre pays leur confient. Leurs rôles étant d'étudier, de préparer les dossiers et de réserver un rendez-vous aux demandeurs de visa, avant de que de présenter les dossiers auprès des ambassades et consulats concernées en vue d'obtenir ou non un visa. Plusieurs citoyens ont précédemment confirmé Hespress que la pression est à nouveau revenue sur le système de rendez-vous des services consulaires, notamment le consulat espagnol à Casablanca, où les « courtiers en visas » sont nombreux malgré le durcissement des procédures. Les demandeurs de visa marocains à bout de nerf ont sollicité les autorités diplomatiques marocaines à intervenir en urgence afin de mettre fin à cette crise, qui va s'aggraver dans les prochaines semaines, compte tenu de la demande croissante de visas « Schengen » à l'approche de l'été.