750 dirhams, c'est la somme demandée par un couple à Taroudant pour vendre son nourrisson. Une enquête a été ouverte lorsque les parents adoptifs du nouveau-né ont tenté de l'inscrire à l'état civil. La vente des bébés est devenue monnaie courante au Maroc. C'est une nouvelle affaire qui secoue, cette fois-ci la petite ville de Taroudant, à 80 km à l'Est d'Agadir. Début de semaine, un jeune couple s'est rendu au bureau de l'état civil pour déclarer son enfant. Suite aux justifications incohérentes de la supposée mère du nourrisson, la caid, chef de l'arrondissement, peu convaincue par la véracité de ses propos a décidé d'enquêter en profondeur sur cette affaire. En discutant avec la voisine du couple en question, la caid a eu la confirmation que l'enfant présenté était le résultat d'un échange monétaire de 750 dirhams. Suite à cette découverte, ce dernier, qui a voulu en avoir la certitude, a soumis la proclamée mère de l'enfant à un examen. Les résultats ont montré qu'il n'y avait aucune trace d'accouchement sur son corps. Mise devant le fait accompli, la jeune femme a ensuite avoué que le bébé n'était pas le sien et qu'elle l'avait en effet "acheté". Le Parquet a décidé de poursuivre le couple en liberté provisoire et le bébé a été confié à une association spécialisée. Quant à la mère biologique, elle est toujours recherchée par la police.