La Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a mis en avant samedi à Washington l'importance de la tenue des prochaines assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech en 2023, se disant « particulièrement fière » de cette édition en Afrique qui servira de « grande opportunité » pour mobiliser la communauté internationale face aux multiples crises auxquelles le monde est confronté. « Nous vivons un moment de grands défis pour l'économie mondiale mais surtout pour les populations, notamment dans de nombreux pays africains. Je suis très fier qu'on ait choisi de se retrouver en Afrique pour nos réunions annuelles après 50 ans d'absence », a déclaré à la presse Kristalina Georgieva, à l'occasion d'une visite au pavillon du Maroc mis en place dans le cadre des assemblée annuelles des deux institutions internationales dans la capitale fédérale américaine (10-16 octobre), La responsable du FMI, qui était accompagnée par le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, s'est dite confiante que toutes « les crises pourront être surmontées à condition de travailler ensemble ». De son côté, Abdellatif Jouahri a affirmé que le Maroc est fier et honoré d'accueillir l'année prochaine les réunions de la Banque mondiale et du FMI « qui, de plus en plus, s'imposent dans la conjoncture actuelle » marquée par une succession de crises. Le gouverneur de la banque centrale marocaine a mis l'accent sur l'importance d'œuvrer en faveur des des plus vulnérables, d'établir des règles d'équité et d'égalité et de répondre de façon agile, intelligente et appropriée aux crises financières actuelles. « Avec la Directrice générale du FMI, nous avons convenu que le message de Marrakech sera un message dirigé d'abord vers la jeunesse, car la jeunesse doit rester confiante dans l'avenir de ce monde, avec des changements de paradigmes, des institutions qui peuvent apporter des solutions et des pays qui agissent dans le même sens », a souligné Abdellatif Jouahri. La ville de Marrakech a vu la signature de plusieurs accords d'envergure internationale. C'est là où ont été signés les accords du GATT, instituant l'Organisation mondiale du commerce, a-t-il rappelé, ajoutant que la cité ocre a également abrité en 2016 la COP-22. En 2023, Marrakech sera à nouveau au rendez-vous pour accueillir le gotha financier et bancaire mondial dans le cadre des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, a ajouté le Wali de Bank Al-Maghrib. A cette occasion, la DG du FMI a visité les différents espaces du pavillon marocain qui, a-t-elle dit, « reflète la beauté de l'artisanat marocain ». « C'est un avant-goût de ce qui nous attend lors des prochaines assemblées à Marrakech », a lancé Kristalina Georgieva. Au siège du FMI, l'artisanat marocain est mis à l'honneur à travers un pavillon installé sur une superficie de 125 m2 par la Maison de l'artisan. Il est réparti en plusieurs espaces d'exposition, de vente et d'animation. Ces espaces qui reflètent la richesse et la diversité de l'artisanat marocain, sont animés par des artisans spécialisés dans le tissage et la maroquinerie, un calligraphe, une tatoueuse au henné, et abritent aussi une exposition de tapis et de tenues marocaines et un espace de vente de produits artisanaux. Durant toute la semaine de ce rendez-vous d'envergure, des centaines de personnes affluent chaque jour au pavillon marocain, dont de hauts représentants des délégations officielles des Etats membres des deux institutions internationales. Les assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI ont lieu principalement à Washington et, tous les trois ans, dans un pays membre autre que les États-Unis, afin de marquer le caractère international des deux institutions. La dernière réunion en Afrique a lieu en 1973 à Nairobi. Ces réunions rassemblent une semaine durant des gouverneurs de banques centrales, des ministres des finances, des représentants du monde universitaire, des chefs d'entreprise, des parlementaires, des membres d'organisations de la société civile, et des journalistes pour débattre de questions d'envergure mondiale, dont la stabilité financière, l'impact du changement climatique ou encore l'efficacité de l'aide au développement.