L'étau se resserre autour de la milice séparatiste sahraouie du polisario suite aux nombreux retraits de reconnaissance à l'entité factice de la rasd. Cette semaine, le Kenya, a coupé ses liens avec les séparatistes pour assainir ses relations avec le Maroc, et l'Angola pourrait bien être l'un des prochains pays à prendre ses distances du polisario. Représentant le Roi Mohammed VI, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch a assisté ce vendredi à l'investiture du président angolais João Lourenço, réélu pour un second mandat. Le chef de la milice séparatiste sahraouie Brahim Ghali était également présent étant donné que l'Angola reconnait l'auto-proclamée « rasd ». Son déplacement à Luanda s'est fait jeudi soir, quelques heures seulement après l'annonce par le président kényan, William Samoei Ruto, du retrait de la reconnaissance à l'entité séparatiste, la fermeture de sa représentation et l'appui à la souveraineté et l'intégrité territoriale du Maroc, en d'autres termes, la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur l'ensemble de son territoire y compris au Sahara que réclame la milice séparatiste. Alors que Brahim Ghali venait d'assister à la cérémonie d'investiture de William Ruto à Nairobi, le lendemain, le nouveau président kenyan l'a pris de court avec la nouvelle. Pour preuve de la situation d'embarras dans laquelle le chef du polisario s'était retrouvé, il s'est dirigé en urgence depuis le Kenya en Angola afin de chercher des garanties que l'Angola continuera de soutenir la milice séparatiste. Réélu pour un second mandat aux élections du 24 août, le président João Lourenço connait donc le Maroc. Il a d'ailleurs rencontré personnellement le Roi Mohammed VI deux fois, dont la dernière remonte à un an avant la pandémie du Covid-19. La première rencontre s'est tenue à Abidjan en 2017 lors du Sommet Union européenne-Union africaine et le seconde en 2018, à Brazzaville au Congo. Les relations entre le Maroc et l'Angola ont connu une nette embellie depuis les rencontres avec le Roi Mohammed VI. Le Royaume a même ouvert une ambassade sous la présidence de João Lourenço. Dans un message de félicitations, le Roi Mohammed VI a fait part de ses vœux de succès au président Lourenço dans ses hautes fonctions, lui exprimant sa considération des liens d'amitié et de fraternité africaines unissant les deux pays. Le Souverain a également réitéré sa détermination constante à œuvrer de concert avec le président angolais en vue de renforcer les relations bilatérales sur la base du respect mutuel et de la coopération fructueuse, au service des intérêts des deux peuples frères. Face aux nouvelles réalités géopolitiques qui montrent que l'Afrique est en faveur de la préservation de l'intégrité territoriale du Maroc et fait barrage au séparatisme, l'Angola pourrait réviser sa position même en étant l'un des plus forts soutiens au séparatistes du polisario. En outre, le pays a été témoin, comme le reste du monde, des révélations ayant mis à nu les pratiques douteuses de la milice du polisario et ses liens avec l'Algérie comme celle de l'affaire Benbattouche en Espagne, elle-même ayant révélé les multiples affaires de tortures, de disparitions forcées, de viols, de meurtre de Sahraouis et Espagnols des mains des membres du groupe séparatiste. La tâche reste néanmoins compliquée puisque l'Angola a été l'un des premiers pays à reconnaitre la rasd dès sa création en 1976, soit un après après que le Maroc ait récupéré ses terres au sud après le départ du colonisateur espagnol.