La Trésorerie Générale du Royaume (TGR), a fait état d'une situation des charges et ressources du Trésor sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises dégageant un déficit budgétaire de 16,6 milliards de dirhams (MMDH) à fin juillet 2022, contre 39,5 MMDH en juillet 2021. Dans son Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) de juillet 2022, la TGR précise que ce déficit tient compte d'un solde positif de 30,5 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA). Ainsi, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 171,3 MMDH, en hausse de 20,4%, suite à l'augmentation des impôts directs de 26,9%, des droits de douane (23,4%), des impôts indirects (16,8%), des droits d'enregistrement et de timbre (15,1%) et des recettes non fiscales (12,9%). Les dépenses émises au titre du budget général ont, quant à elles, été de 248,4 MMDH, en augmentation de 12,6% par rapport à fin juillet 2021, en raison de la hausse de 14,5% des dépenses de fonctionnement, de 19,5% des dépenses d'investissement et de 2,2% des charges de la dette budgétisée. La hausse des charges de la dette budgétisée s'explique par l'augmentation de 4,2% des remboursements du principal (29,9 MMDH contre 28,7 MMDH) et par la diminution de 0,6% des intérêts de la dette (20,62 MMDH contre 20,75 MMDH). La TGR souligne également qu'à fin juillet 2022, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d'engagement, se sont élevés à 373,9 MMDH, représentant un taux global d'engagement de 54% contre 56% à fin juillet 2021. Le taux d'émission sur engagements a été de 83%, au lieu de 82% un an auparavant. Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, le solde ordinaire enregistré à fin juillet 2022 a été négatif de 420 millions de dirhams (MDH) contre un solde ordinaire négatif de 10,49 MMDH un an auparavant. S'agissant des recettes des CST, elles ont atteint 89,9 MMDH, compte tenu des versements reçus des charges communes d'investissement du budget général pour 19 MMDH, contre 14,3 MMDH à fin juillet 2021. Les dépenses émises des CST ont été de 59,9 MMDH, intégrant la part de ces comptes au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 2,3 MMDH. Le solde de l'ensemble des CST s'élève à 30 MMDH. Pour les SEGMA, leurs recettes ont été de près de 1,24 MMDH, contre 1,34 MMDH à fin juillet 2021, en baisse de 7,8%. Les dépenses ont augmenté de 0,1% à 679 MDH. Recettes douanières en hausse de 24,9% Par ailleurs, relève la TGR, les recettes douanières nettes se sont établies à près de 48,88 milliards de dirhams (MMDH) au titre des sept premiers mois de cette année, en croissance de 24,9% comparativement à la même période un an auparavant. Ces recettes, qui comprennent les droits de douane, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'importation et la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques, tiennent compte des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 173 millions de dirhams (MDH). Au détail, les recettes nettes des droits de douane ont atteint 7,9 MMDH, en hausse de 23,4% par rapport à fin juillet 2021, fait savoir la même source. Les recettes nettes provenant de la TVA à l'importation se sont établies à 31,53 MMDH, en amélioration de 33,9%, tandis que celles de la TIC sur les produits énergétiques ont progressé de 2,8% à 9,45 MMDH, compte tenu de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 137 MDH. De leur côté, les recettes douanières brutes brutes ont augmenté de 25,2% à 49,05 MMDH.