Les mois de mai, juin et juillet 2022 ont été le trimestre le plus sec jamais enregistré en Espagne depuis le début des statistiques, il y a 57 ans. À l'exception des mois de mars et d'avril, cette année a été caractérisée jusqu'à présent par un manque particulier de précipitations, selon l'Agence météorologique de l'État (AEMET). Les précipitations en juillet n'ont même pas atteint la moitié de la normale, avec neuf litres par mètre carré dans toute l'Espagne, a indiqué le porte-parole de l'AEMET, Rubén del Campo, précisant que l'indice de sécheresse météorologique à la fin du septième mois devrait être « similaire ou même supérieur à celui du mois de juin ». Saint-Jacques-de-Compostelle a collecté entre mai et juillet 159 litres par mètre carré, soit 36 % de moins que la normale. Cela fait plus de deux semaines qu'il n'a pas plu dans la capitale galicienne. Valladolid, quant à elle, a enregistré 62% de moins que la moyenne habituelle et la ville est restée sèche pendant 16 jours jusqu'au 2 août. Les précipitations à Madrid n'ont « même pas atteint un cinquième de la normale » au cours de ce trimestre, a déclaré Del Campo. À Ciudad Real, les précipitations ont été pratiquement nulles, a-t-il ajouté. Il semble d'ailleurs que le mois d'août suive la même voie. Saragosse a reçu 31 litres par mètre carré au cours de ce trimestre, un chiffre qui représente à peine 36% de la valeur moyenne des précipitations pour cette période, qui s'élève à 87 litres par mètre carré. Depuis le début de l'année, 367 feux de forêt ont détruit en Espagne plus de 235.000 hectares, le chiffre le plus élevé pour un pays de l'Union européenne.