La directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a indiqué, mercredi à Rabat, que 67 puits ont été forés au Maroc au cours de la période 2000-2022, dont 40 ont révélé la présence de quantités de gaz naturel. Intervenant devant la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants, Benkhadra a précisé que ces découvertes, bien que de petite taille, sont économiquement rentables en raison de la disponibilité d'un réseau de gazoducs sur place et d'un marché local représenté par plusieurs unités industrielles. La DG de l'ONHYM a, dans ce sens, relevé l'existence de 11 sociétés opérant dans le domaine de l'exploration des hydrocarbures au Maroc, précisant que celles-ci procèdent, en vertu des accords conclus avec l'Office et selon un calendrier sur plusieurs étapes, à la cartographie et l'interprétation des sismiques 2D et 3D afin d'évaluer le potentiel en hydrocarbures dans les zones où elles opèrent, puis au forage de puits d'exploration au cas où les études d'évaluation montrent des indices encourageants. Pour ce qui est du bilan des explorations, Amina Benkhadra a fait savoir que la société « Repsol » a découvert des quantités de gaz au large des côtes de Larache et qui ont été confirmées par le puits réalisé par Chariot Oil entre fin 2021 et début 2022. Quant à la région onshore d'Essaouira, a-t-elle ajouté, ce bassin produit, depuis les années 80, des quantités de gaz et de condensats des couches triasiques, et du pétrole des couches jurassiques depuis les années 70, en sus de la production de gaz à partir de la licence d'exploitation du gisement de Meskala. Les résultats des forages récents ont également révélé la présence de gisements triasiques et jurassiques qui seront confirmés par des études complémentaires, a-t-elle dit. La directrice générale de l'ONHYM a également indiqué que le bassin de Tendrara a connu le forage de cinq puits par l'Office et ses partenaires « Sound Energy » et « Schlumberger » entre 2016 et 2019, dont deux ont montré la présence de gaz naturel, expliquant à cet égard qu'un "contrat d'exploitation" a été conclu pour le développement de la zone et son habilitation à la production. S'agissant de la zone offshore de TarfayaAgadir, la responsable a fait part du forage de 7 puits, dont trois en eaux peu profondes, parmi lesquels deux ont révélé la présence de pétrole lourd et léger au niveau des zone offshore de Tarfaya et d'Ifni, tandis que 4 puits ont été forés en eaux profondes, dont 3 ont révélé des indices de pétrole et de gaz. Au niveau de la zone offshore de Boujdour, qui s'étend sur 200.000 kilomètres carrés, Benkhadra a fait état du forage, fin 2014 et début 2015, d'un puits par les deux partenaires de l'Office, "Kosmos" et "Capricorn" , lequel a révélé la découverte de gaz et de condensats qui se sont avérés économiquement inexploitables.