A l'occasion de la journée internationale des droits de la femme, l'Association des Femmes Cheffes d'Entreprises du Maroc (AFEM) a organisé son événement annuel phare, ce mercredi 8 mars, à Casablanca sous le thème de « Se tourner vers l'avenir », afin de discuter de la situation de la femme entrepreneur post-coronavirus. Après cette longue pandémie qui a permis un temps de réflexion sur de nouveaux modes de management ou de consommation, l'AFEM invite les femmes cheffes entrepreneur à se tourner vers l'avenir et à investir en masse le marché du travail. Lors de cet événement, l'AFEM a souligné l'importance de donner la chance aux FCE de s'engager dans l'entrepreneuriat durable, favoriser leur expansion, encourager l'innovation, avoir accès au digital et aux marchés de l'export. Selon la même source, ce 8 mars est aussi l'occasion de surmonter et de dépasser la pandémie Covid 19 et accompagner la relance, en se mobilisant sur les axes porteurs de croissance et d'action business de même que continuer à tisser des liens étroits avec les réseaux d'affaires. Dans ce sens, la présidente de l'AFEM, Leila Doukali a mis en avant le rôle de son association dans l'émancipations des femmes dans le milieu de l'entrepreneuriat. « L'AFEM est mobilisée au quotidien avec son bureau exécutif et ses représentantes régionales à accompagner et à soutenir les femmes cheffes d'entreprises à accroitre leur présence dans le monde du travail », a-t-elle déclaré au micro de Hespress FR. « Nous avons choisi aujourd'hui la thématque de se tourner vers l'avenir après deux années difficiles entâchés par la crise du coronavirus ce qui signifie que les femmes ont encore plus besoin de notre association pour pouvoir se relever, rebondir et s'épanouir dans l'entrepreneuriat », poursuit-elle. Selon Leila Doukali, le rôle de l'association aujourd'hui « est d'aider cette femme cheffe d'entreprise à s'émanciper, à avoir son autonomie et à pouvoir accomplir ses rêves. Nous avons un certain nombre de programmes qui vont accompagner ces femmes vers le développement vers une croissance durable ». Après s'être félicitée des chiffres de Deloitte, selon lesquels l'appétence de la femme marocaine à créer sa propre entreprise est d'environ 34% contre 17% en France, Doukali a affirmé que « tout porte à croire qu'il faut une véritable mobilisation pour mettre en avant cette femme cheffe d'entreprise et l'accompagner pour qu'elle réussisse ». Elle a en outre, mis en avant l'initiative de « Gender Bounds », initiée par l'Autorité marocaine des marchés de capitaux (AMMC) et visant à soutenir l'autonomisation des femmes et l'égalité hommes-femmes à travers le financement d'activités contribuant à ces objectifs. La journée du 8 mars a été ponctuée de moments forts, tels que les rencontres AFEM avec les partenaires institutionnels et corporates engagés dans le développement de l'entrepreneuriat féminin. « C'est une journée particulière pour mettre la femme en avant en particulier la femme marocaine cheffe d'entreprise, remettre la confiance et leur dire que tout est possible et que la pandémie ne sera plus une entrave et qu'elles seront accompagnées au quotidien pour donner à la femme une chance d'aller encore plus vite », a déclaré pour sa part, Meryem Bekkali, trésorière de l'AFEM. Plus de 200 participant(e)s ont répondus présents pour débattre lors de ces rencontres, Workshops, sessions de Networking et Business ForumK Les débats ont porté sur la croissance par l'investissement, le financement, le leadership et le management, l'export, l'accès à de nouveaux marchés, la Greentech. Un facteur de développement Présent pour soutenir les femmes dans l'entrepreneuriat, Abdellatif Maazouz, président de la région de Casablanca-Settat, s'est félicité de l'évolution des droits des femmes au Maroc et de leurs présences dans divers domaines notamment au sein du gouvernement. « Indépendamment de la crise pandémique qui a touché le monde entier, on a vu les droits des femmes évoluer au niveau de la constitution et elle constitue un facteur de développement de part du nouveau model qui en découle en fixant un pourcentage de 45% à l'horizon 2035 de femmes actives sur le marché du travail », a-t-il affirmé au micro de Hespress FR. « Il est important de veiller à ce que cela soit appliqué et le 8 mars constitue une occasion de rappeler que la place des femmes dans l'entreprenariat n'est pas à prendre à la légère », a ajouté le président de la région de Casablanca-Settat. Maazouz a pris l'exemple de la région de Casablanca-Settat, affirmant qu'il y a quelques années il était impensable d'avoir une femme présidente de la commune de Casablanca. « Aujourd'hui c'est chose faite », souligne-t-il. Selon lui, « les femmes travaillent sérieusement, elles sont présentes, ont beaucoup d'idées et vont jusqu'au bout, c'est pour cela qu'il faut leur faire confiance ». L'AFEM est engagée auprès de toutes les femmes entrepreneures du Royaume afin de renforcer une volonté commune de croissance.