L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale a mis en avant l'engagement « accru » de la jeunesse internationale et marocaine dans les efforts visant à lutter contre le dérèglement climatique dans le monde. Intervenant lors d'une réunion virtuelle du Groupe des Amis sur le changement climatique qu'il co-présidait avec son homologue français Nicolas de Rivière, le diplomate a affirmé que « la jeunesse internationale et marocaine est de plus en plus impliquée dans l'action climatique ». Il a en ce sens relevé que le Maroc est fort de sa conviction en faveur de l'action-climat, et s'engage de manière multidimensionnelle en faveur des questions climatiques, en rehaussant ambitieusement le seuil de sa contribution déterminée au niveau national, soit l'équivalent d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d'ici 2030. Le Royaume a activement soutenu la participation des jeunes africains à la Pré-COP26 organisée début octobre à Milan, à la veille de la grand-messe climatique qui a eu lieu à Glasgow, a-t-il encore rappelé. « Il est important d'impliquer la jeunesse dans nos délibérations si nous voulons que la mobilisation climatique perdure et se renforce », a insisté Hilale, appelant à créer de nouvelles opportunités pour les générations présentes et futures, en particulier dans des régions comme l'Afrique. Le changement climatique constitue le « challenge déterminant de notre époque », a en outre souligné l'ambassadeur, qui a fait valoir l'importance de préparer la prochaine génération à faire face à ses impacts, à lui montrer la voie et à rechercher des alternatives. Tout en mettant en garde contre les effets des changements climatiques qui constituent un « sérieux défi » pour le développement en général et peut-être même compromettre le tissu socio-économique des communautés et des peuples du monde entier, il a estimé « crucial d'accroître la capacité des pays à s'adapter aux impacts du changement climatique ». Les jeunes ont la capacité de transformer le climat en une opportunité « s'ils disposent du bon espace pour le faire », a-t-il fait observer, relevant que ces jeunes sont bien outillés pour créer une nouvelle génération d'emplois verts, aider à mobiliser un financement adéquat pour les jeunes entrepreneurs, changer le paradigme sur le climat et bâtir un agenda positif pour le développement. « Nous devons par conséquent les inclure dans nos dialogues et travailler avec eux main dans la main », a affirmé l'ambassadeur, ajoutant que ces jeunes se sont engagés dans un dialogue « ouvert et transparent », sur la façon d'élever l'ambition et les moyens d'accélérer l'action et de lutter contre le climat d'urgence. Il a également indiqué que la réunion du Groupe d'Amis du Climat avec ces jeunes est à même de donner un nouvel élan aux efforts collectifs de plaidoyer pour l'action climatique et de galvaniser le leadership politique sur la route vers la COP27 prévue à Sharm Sheikh en Egypte. Pour conclure, il a appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour maintenir l'objectif de 1,5 degré à portée de main. Pour appuyer ces propos, Manal Bidar, une jeune marocaine engagée dans l'action climatique, s'est dite fière de la transition énergétique opérée par le Maroc, un pays leader en matière d'énergies renouvelables et des solutions respectueuses de l'environnement. Prenant la parole depuis Agadir, elle a indiqué que la jeunesse marocaine, qui est consciente du caractère urgent de la crise climatique, est engagée dans des actions multiples et diversifiées. Il est donc question, a estimé Manal, de promouvoir et soutenir les efforts menés par les jeunes en augmentant le financement climatique, en multipliant les opportunités et en investissant dans des alternatives durables. De son côté, l'ambassadeur, représentant permanent de France auprès de l'ONU, a indiqué que les jeunes générations sont à l'épreuve à cause d'une crise climatique qui constitue un « code rouge » pour l'humanité. Il a, dans ce cadre, mis l'accent sur la nécessité de capitaliser sur la mobilisation « sans précédent » des jeunes en faveur de l'action climatique, notant que ces jeunes sont à l'avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique à travers la proposition de solutions et alternatives positives. Les jeunes générations constituent la voix de l'avenir, a-t-il dit, en appelant les pays à honorer leurs engagements à travers des actions « concrètes et crédibles ». A noter que les représentants de plusieurs Etats membres ont mis en avant, lors de cette réunion, la contribution des jeunes aux efforts collectifs de lutte contre le changement climatique et ses répercussions de par le monde.