Au Maroc, malgré deux ans de « crise » due à la pandémie, les ventes de voitures ont continué sur un trend positif connaissant à fin septembre une hausse de 12,64% par rapport à 2019, indique l'Aivam. Mais, les professionnels craignent une rupture de stock. Pénurie des puces électroniques et fermetures des usines de production de par le monde obligent. Après une année 2020 horribilis, durant laquelle le secteur a réalisé une qui a baissé de 20% des livraisons avec 133.308 contre 165.918 immatriculations en 2019, l'automobile a repris son souffle, mais il semble que pas pour longtemps. En effet, tablant sur 131.637 unités commercialisées à fin septembre, selon les dernières statistiques de l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam), les ventes des voitures continuent de progresser défiant les répercussions de la crise sanitaire. Cette reluisante performance est, pourtant, loin de rassurer les professionnels qui envisagent des mois difficiles à cause de la pénurie de puces électroniques qui paralyse les usines au monde entier. Au moment où Opel, Volkswagen et Ford ont décidé de fermer pendant plusieurs semaines des sites de production en Allemagne. Stellantis, le groupe aux 14 marques automobiles, a déclaré une fermeture d'une usine de sa filiale Opel à Eisenach en Allemagne «jusqu'à début 2022». Le lendemain, c'était au tour du constructeur automobile américain General Motors (GM) d'annoncer la suspension de la production dans plusieurs usines nord-américaines et la prolongation de la fermeture de certaines autres. Ainsi, ce spectre qui plane sur le secteur dans le monde entier fait craindre un problème de disponibilité des stocks, voire une rupture totale de l'approvisionnement pour certains modèles. Malgré des perspectives sombres et une crise passée, qui n'est pas sans impact sur le pouvoir d'achat, les ventes des voitures, que ce soit les voitures particulières (VP) ou les véhicules utilitaires légers (VUL) n'ont reculé. Du moins pour l'instant. Cette hausse de 12,64% est imputée essentiellement à la progression des ventes des VP de 10,77% par rapport à 2019. Pendant que les immatriculations de celles-ci ont atteint 115.611 à fin septembre, les ventes des VUL ont crû de 28,26% atteignant 16.026 unités livrées. Cependant, le problème de disponibilité de stock commence à se sentir. Réalisant une croissance à deux chiffres depuis le début de l'exercice en cours, les immatriculations s'élevant à 13.255 unités n'ont progressé que 3,17% durant le mois de septembre. En matière de classement par marque, le groupe Renault se maintient en haut du podium avec la Dacia qui avec 32.747 unités écoulées rafle 28,33% des ventes de VP en hausse de 4,61% par rapport à septembre 2019. Kia réalise la meilleure performance avec une hausse de 177,39% des livraisons à 3.140. Opel, a pour sa part, tablé sur 5.427 immatriculations en hausse de 124,16%. Skoda a vu ses livraisons augmenter de 50,06% à 3.603 tandis que Hyundai a réalisé un bon score avec 9.493 immatriculations en hausse de 30,96%. Pendant ce temps, Volkswagen et Fiat ont vu leurs ventes chuter. Avec 5.198 unités commercialisées, la marque allemande a reculé de 21,08% et avec 3.478 unités écoulées la marque italienne a régressé de 18,59%. Pour ce qui est des voitures de luxe, Audi performe avec une hausse de 101,33%, à 2.869 livraisons. BMW occupe la deuxième marche du podium avec 2.457 unités livrées, soit une hausse de 28,64%. Vient ensuite la Mercedes avec une légère baisse de ses ventes de 1,25% (1.890 immatriculations).