La ville de Tarifa accueille la 18ème édition du Festival de Cinéma Africain de Tarifa-Tanger FCAT entre le 28 mai et le 6 juin 2021. Un festival transfrontalier du sud de l'Europe sur les cinémas d'Afrique et ses diasporas avec la présence de trois films marocains et avec le développement de Espacio Escuela entre les deux pays Dans la section Afroscope sera présentée « De quelques évènements sans signification », un long-métrage du Marocain Mostafa Derkaoui, restauré par la Cinémathèque de Catalogne 75 ans après avoir été censuré au Maroc, où il a suscité beaucoup d'enthousiasme à son époque, de sorte qu'il s'agit d'un film à peine vu par le public fait savoir les organisateurs dans un communiqué. Après son exposition à un festival à Paris en 1975 et son interdiction par le gouvernement marocain à l'époque, il ne se voit pratiquement plus souligne la même source. Mais la chercheuse du cinéma marocain, Léa Morin, trouve une copie à Barcelone. Le film, à cheval entre documentaire et fiction, se situe à Casablanca et parle du marocain à pied et de tout ce qui peut lui arriver dans un film contre les rapports autoritaires de pouvoir. De son côté, le Marocain Saïd Hamich Benlarbi présentera « Le Départ » dans la section Afrique sous peu. Ce réalisateur, qui fut aussi le producteur de Sofia (de Meryem Benm'Barek-Aloïsi) transportera le public avec son œuvre en 2004. « Pour Adil, 11 ans, l'été se déroule en jouant avec son gang et en attendant la participation de son idole, le coureur de demi-fond Hicham El Guerrouj, à ses derniers Jeux olympiques. Mais l'arrivée de son père et de son frère, venus passer quelques jours de France, changera sa vie pour toujours » détailles les organisateurs Pour ceux qui ne connaissent pas Saïd Hamich Benlarbi, l'artiste est né en 1986 au Maroc. Il est le producteur exécutif de plusieurs longs-métrages dont Neither Heaven nor Earth de Clément Cogitore et Sofia de Meryem Benm'Barek. Son film Return to Bollene a reçu le Prix Contrebandes du FIFIB en 2017 indique les organisateurs. Ilias El Faris, membre du jury d'Hypermétropie pour cette 18ème édition, dirige Sukar, court-métrage que le public aura l'occasion de voir dans la section Afrique sous peu. Né à Agadir en 1990, Ilias El Faris vit maintenant à Paris. Son premier court-métrage, Azayz, tourné en super 8mm à Taghazout, a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux et a remporté le prix du jury international à Doclisboa 2016. En 2017, Ilias a tourné Roujoula à Casablanca, sélectionné au concours international du Festival de Clermont-Ferrand et récompensé, entre autres, du Grand Prix Court de la 40ème édition de Cinemed. Pour la collection « L'Animal », commandée par le CNAP (Centre National des Arts Plastiques) et le GREC (Groupe de Recherches et d'Essais Cinématographiques), Ilias dirige Aïn Diab en mars 2019 projeté au festival Côté Court. Tourné la même année, en 16 mm sur la plage de Casablanca, Sukar est sa dernière fiction. Il s'agit de l'histoire de deux adolescents qui vivent discrètement une passion. De plus, Espacio Escuela du FCAT amènera, une année de plus, des écoliers d'Espagne et du Maroc vers d'autres réalités de l'Afrique à travers le cinéma explique les organisateurs. Un long-métrage rwandais, un court-métrage marocain et un film d'animation franco-suisse composent la programmation de Espacio Escuela. Un projet pour connaître la richesse culturelle variée du continent à travers le cinéma et des séances didactiques. Les organisateurs du festival rappellent ainsi que le pays maghrébin et la communauté autonome andalouse sont des régions ayant une histoire commune, avec de profonds liens historiques et culturels que ce festival renoue en étendant un pont de cinéma et de culture dans le détroit de Gibraltar. Le pays invité de la 18ème édition du Festival de Cinéma Africain de Tarifa est le Soudan, avec la première rétrospective consacrée en Espagne à sa cinématographie fait savoir la même source. « Déjà lors de la dernière édition, en 2020, le documentaire Talking about trees, du Soudanais Suhaib Gasmelbari a été l'un des lauréats tant par le jury que par le public. Dans ce sillage et dans le souci de soutenir le renforcement de la cinématographie soudanaise, le FCAT présentera des films et des archives cinématographiques allant des années 1960 à nos jours » conclut les organisateurs.