Si une minorité des gardiens de voitures font preuve de respect des citoyens pour gagner dignement leur vie, la plupart ne le font pas. Surtout dans les grandes villes où ils font carrément la loi. Au niveau de la métropole du Royaume, ce sont eux qui fixent le prix qu'ils veulent selon la zone de stationnement et exigent des fois d'êtres payés à l'avance, sinon c'est les insultes et les menaces qui vont dans tous les sens. Face à ce phénomène incompréhensible, intolérable et surtout illégal, les citoyens, qui n'en peuvent plus, ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux dénonçant ce genre d'incivilités. Le Conseil de la ville de Casablanca, où on trouve plus de gardiens que de voitures, a réagi à cette grogne populaire. Dans un premier temps, Mohamed Bourrahim, vice-président du Conseil de la ville chargé de la mobilité et du transport qui a livré des éclaircissements à ce sujet, a invité les citoyens à introduire leur plainte sur le portail Casablancacity.ma ou sur le portail Chikaya.ma. « Nous ne pouvons stopper ce genre de comportement qu'à l'aide de l'ensemble des parties concernées. Les citoyens doivent déposer plainte dans l'immédiat via ces plateformes. Les associations de gardiens de voitures doivent également nous aider dans ce sens, de l'intérieur, avec les membres et qu'elles dénoncent les personnes qui leur nuisent et nuisent à leur profession. Elles doivent les appeler au respect de la loi, de l'étique et des mesures consignées les licences qu'ils reçoivent« , a-t-il déclaré dans une vidéo. Le Conseil de la ville de Casablanca, d'après son vice-président, opère des contrôles sur le terrain, en sanctionnant les gardiens contrevenants et en appliquant la loi. S'agissant des licences délivrées aux gardiens de voitures, il a expliqué que leur délivrance et leur renouvellement reviennent aux communes de la région de Casablanca-Settat. Quand une personne présente sa demande pour exercer la fonction de gardien de véhicules dans une zone, une enquête administrative est lancée par les autorités locales, fait savoir le responsable. Par la suite, ajoute-t-il, la commune fait un PV pour voir si le stationnement est autorisé dans la zone, et les autorités compétentes vérifient ainsi si la zone ne bloque pas le plan de circulation, ou encore si ce n'est pas une zone bleue où se trouvent des horodateurs. Pour obtenir une licence de gardien, le demandeur doit remplir plusieurs conditions, avance Mohamed Bourrahim. « Tout d'abord, la licence est nominative. Elle ne peut, ni être vendue ni donnée sauf si le bénéficiaire a un problème de santé qui ne lui permet pas de travailler. Il peut à ce moment là la donner », explique-t-il. De plus, le bénéficiaire de la licence doit payer une somme d'argent annuelle à la commune. Il est également tenu de respecter le tarif, par arrêté fiscal municipal, qui est fixé à de 2DH pour les bicycles, motorisées ou non, 3DH pour les voitures et 5 dhs pour les camions. Le point le plus important, c'est que ce « tarif n'est pas lié au temps. Que ce soit le soir ou le matin, le client doit payer ce tarif là. Et le gardien est obligé de le respecter« , affirme Mohamed Bourrahim, notant que la police administrative reçoit souvent des plaintes de citoyens contre un gardien. Après enquête, et si la plainte s'avère vraie, la licence lui est retirée.