Israël et le Hamas ont annoncé jeudi un cessez-le-feu, mettant fin à une guerre meurtrière de 11 jours qui a causé morts et destructions généralisées dans la bande de Gaza et a paralysé la vie dans une grande partie d'Israël. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël avait accepté la proposition égyptienne après une réunion nocturne de son cabinet de sécurité. Le Hamas a rapidement emboîté le pas et a déclaré qu'il honorerait l'accord. L'agence de presse égyptienne MENA a déclaré que la trêve entrerait en vigueur à 2 heures du matin, environ trois heures après l'annonce. Les affrontements ont fait plus de 230 morts côté palestinien, dont 65 enfants et 39 femmes, et 1 710 personnes ont été blessées, selon le ministère de la Santé de Gaza et de nombreux combattants du Hamas et du Jihad islamique, et 12 morts en Israël, dont un enfant de six ans, une adolescente de 16 ans et un soldat. L'accord mettra fin à la plus lourde série de combats entre les ennemis acharnés depuis la guerre de 50 jours en 2014, et encore une fois, il n'y avait pas de vainqueur clair. Israël a infligé de lourds dégâts au Hamas mais n'a pas été en mesure d'empêcher les tirs de roquettes qui ont perturbé la vie de millions d'Israéliens pendant plus d'une décennie. Quelque 58 000 Palestiniens ont fui leurs maisons, beaucoup d'entre eux cherchant refuge dans des écoles bondées de l'ONU malgré la pandémie de la Covid-19. Les combats avaient commencé le 10 mai, lorsque des militants du Hamas à Gaza ont tiré des roquettes à longue portée vers Al-Qods après des jours d'affrontements entre des manifestants palestiniens et la police israélienne dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa. Les comportements brutaux de la police israélienne dans l'enceinte et la menace d'expulsion de dizaines de familles palestiniennes par des colons juifs avaient enflammé les tensions. Israël a lancé des centaines de frappes aériennes pendant l'opération, ciblant ce qu'il a qualifié d'infrastructure militaire du Hamas, y compris un vaste réseau de tunnels. Le Hamas et d'autres groupes militants intégrés dans des zones résidentielles ont tiré plus de 4 000 roquettes sur des villes israéliennes, dont des centaines ont échoué et la plupart des autres ont été interceptés. Dans un communiqué, le bureau de Netanyahu a déclaré que le cabinet de sécurité avait approuvé à l'unanimité la proposition après les recommandations du chef d'état-major militaire et d'autres hauts responsables de la défense. Jeudi, avant l'annonce de la trêve, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait estimé que la poursuite des tirs israéliens et palestiniens était «inacceptable» et appelé à ce que les affrontements cessent «immédiatement».