La police espagnole chargée par l'Audiencia Nacional d'enquêter sur la présence du chef des milices séparatistes du Polisario, Brahim Ghali, en Espagne, a confirmé sa présence dans un hôpital de Logroño et qu'il y est entré avec de faux papiers d'identité, selon des sources espagnoles auxquelles Hespress FR a pu accéder. La police espagnole a confirmé que le dissident sahraoui Brahim Ghali, accusé de graves violations des droits de l'Homme se trouvait effectivement dans un hôpital de Logroño, comme l'ont fait valoir les poursuivants. Le juge de l'Audiencia Nacional, Santiago Pedraz, avait ordonné mardi matin à la police d'enquêter sur la présence du chef militaire du polisario et de vérifier s'il est entré en Espagne avec de faux papiers. Selon nos sources, la police a confirmé que Brahim Ghali est entré à l'hôpital avec une fausse identité algérienne et qu'il est accompagné de médecins algériens. Les autorités ont saisi toutes les pièces relatives à l'hospitalisation de l'accusé et les ont transmises au magistrat qui l'a convoqué à comparaitre vendredi. Selon les documents auxquels les policiers ont eu accès sur place, Ghali est entré à l'hôpital de Logroño « sans aucune pièce d'identité » et c'est un médecin algérien qui l'accompagnait qui a fourni des « pièces d'identité algériennes falsifiées ». Alors que le juge Santiago Pedraz a convoqué Brahim Ghali vendredi devant le tribunal pour l'entendre sur les accusations de torture, enlèvement, et détention arbitraire pratiquée sur El Fadel Breika un sahraoui dissident du mouvement séparatiste du polisario, l'accusé pourrait ne pas témoigner. La police qui a transmis le dernier rapport médical de l'accusé, a informé le magistrat en charge de l'affaire que Brahim Ghali se rendra vendredi à l'audience mais ne témoignera pas, à cause de son « incapacité cognitive » qui nécessite encore « quelques jours de rééducation », indiquent les mêmes sources qui ajoutent qu'il est toujours sous « assistance respiratoire ». Pourtant, des sources proches du mouvement séparatiste du polisario en Espagne et qui ont accès à l'accusé ont affirmé à Hespress FR que Brahim Ghali n'est plus sous assistance respiratoire depuis mercredi dernier. Par ailleurs, selon des médias algériens citant des sources des séparatistes sahraouis, mardi, Brahim Ghali s'est rétabli de son infection au coronavirus et est en « convalescence », ce qui confirme qu'il n'est plus sous assistance respiratoire. Le juge Pedraz décidera en fonction du dossier médical de Brahim Ghali, si ce dernier devra témoigner vendredi ou s'il va reporter son audience à plus tard.