En partenariat avec le cabinet Harvard Consulting, l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a organisé un webinaire le 10 mars sous le thème « Doing Business With Ghana". La rencontre a été animée par Philippe Cordier, spécialiste du management opérationnel, de la performance individuelle et collective et de la gestion des risques interculturels. "La position du Maroc par rapport au Ghana laisse penser que nous avons encore une marge de manœuvre importante. Il reste beaucoup à faire dans ce pays qui, d'un point de vue économique, a de gros atouts et qui met en œuvre un environnement extrêmement favorable aux échanges", a expliqué Cordier. Dans un communiqué à l'issu de cette rencontre, l'ASMEX constate que le Ghana est un marché peu exploité par le Maroc et se classe comme le 44ème marché d'exportation et le 100ème marché d'importation du Royaume, ce qui représente 83,2 millions USD en exportations et 5,7 millions USD en importations. Mais pas que ! L'association poursuit que le Ghana est un marché de 30,4 millions d'habitants dont le PIB s'élève à 71,95 Mds $, ainsi que la 2ème économie d'Afrique de l'Ouest et le 4ème pays le plus attractif du continent, notant que les opportunités principales de développement pour les entreprises marocaines se présentent dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie alimentaire. En effet, 65% des terres ghanéennes sont dédiées aux cultures agricoles (ex. cacao, huile de palme, noix de cola, céréales et bois) et de nombreuses opportunités subsistent en termes de production, de transformation, de distribution et de services technologiques et de soutien. Les hydrocarbures et les mines restent également des secteurs porteurs, fait savoir la même source notant que le Ghana est le 2ème producteur mondial de cacao et le 2ème producteur d'or en Afrique. Ainsi, l'association précise que les importations de services ont considérablement augmenté ces dernières années, passant de 4.948 millions USD en 2015 à 10.686 millions USD en 2019. En termes de produits échangés, les exportations du Maroc vers le Ghana sont notamment composées de viandes, poissons et fruits de mer ($25M), d'engrais ($15,5M), de combustibles minéraux, huiles et produits de distillation ($11M) et de sucres et préparations sucrées ($10,5M). Le Ghana est finalement un pays attractif en termes de fiscalité et de dispositifs incitatifs, fait savoir l'ASMEX. Les impôts sur les sociétés sont de l'ordre de 25%, et de 22% pour le secteur de l'hôtellerie, ce qui est inférieur à la moyenne de la région. Les entreprises agro-alimentaires bénéficient d'une période initiale d'exonération fiscale de 5 ans et sont ensuite soumises à un taux d'imposition variant de 10% à 20% selon leur emplacement. Les équipements industriels sont quant à eux exonérés de droits de douane. Finalement, le Ghana offre plusieurs garanties d'investissement, telles que la garantie constitutionnelle et les accords de double imposition.