Les points de passage qui séparent Sebta et Melilla du Maroc resteront fermés jusqu'au 31 mars en raison de la crise sanitaire causée par le covid-19, selon le Journal officiel de l'Etat (BOE) ce vendredi a indiqué l'agence de presse espagnole EFE. En effet, c'est le ministère de l'Intérieur qui l'a publiée une nouvelle prolongation de la fermeture des frontières entre les présides et le Royaume du Maroc. La BOE indique que ce vendredi une nouvelle prorogation de l'arrêté INT / 657/2020, du 17 juillet, qui modifie les critères d'application d'une restriction temporaire des voyages non essentiels des pays tiers vers l'Union européenne et les pays associés Schengen pour des raisons de l'ordre public et la santé publique en raison de la crise sanitaire causée par le COVID-19. La frontière de Tarajal de Sebta et la frontière de Beni Anzar à Melilla sont fermées à titre de rappel depuis le 13 mars 2020, et la mise en place de l'état d'urgence et de confinement en raison de la covid-19. Depuis cette date seuls des citoyens espagnols et des autres pays de l'Union européenne restés piégés, au Maroc, ont été à titre exceptionnel, autorisés à emprunter le passage par la frontière des deux présides vers leurs pays. Plus de 500 Marocains vivent encore à Sebta dans des maisons privées ou familiales selon le média. Les frontières de Ceuta et Melilla avec le Maroc, resteront donc fermées l'arrêté du ministère de l'Intérieur faisant allusion toutefois à de rares exceptions (diplomatiques, militaires, sanitaires etc.). Il n'y a pas de date prévue pour leur ouverture puisqu'en fonction de l'évolution de la pandémie, elle pourrait être prolongée encore plus. De plus, il n'y a toujours pas de date pour le sommet hispano-marocain annoncé, qui a été reporté en décembre dernier, en théorie en raison de la pandémie mais selon nombre de « spécialistes » à cause des déclarations du vice-président du gouvernement Iglesias sur le Sahara marocain et la Front Polisario. Cette question, surtout après la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité de l'ancien Sahara espagnol, est devenue une affaire d'Etat en Espagne, car la position du Maroc quant à ce dossier s'est renforcé de manière considérable. Le maintien de la fermeture a posé des problèmes aux personnes de nationalité marocaine qui étaient piégées dans les villes autonomes. Certains d'entre eux ont pu été rapatriés avec l'ouverture des frontières en temps opportun d'autres non. Cependant, ces fermetures ont déclenché quelques manifestations massives dans les villes limitrophes de Sebta, où l'on exigeait que l'interdiction de traverser la frontière soit levée du moins pour que ceux qui y travaillaient.