Julian Assange sera maintenu en détention. C'est la décision rendue mercredi par la justice britannique à l'encontre du fondateur de Wikileaks, et ce en attendant l'examen de l'appel formé par les Etats-Unis contre le rejet de son extradition vers Washington. Selon la juge Vanessa Baraitser, qui a déjà rejeté la demande d'extradition de l'Australien de 49 ans, il existe « des motifs sérieux de croire que si M. Assange était libéré aujourd'hui, il ne se rendrait pas au tribunal pour faire face à la procédure de recours ». Une option vivement écartée par Edward Fitzgerald, l'avocat de Julian Assange, qui a avancé qu'à contrario, son client a « toutes les raisons » de ne pas se soustraire à la justice britannique qui a déjà tranché en sa faveur. Détenu à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, Assange fera face à 18 accusations de tentative de piratage et de violation de la loi sur l'espionnage s'il est conduit devant la justice américaine. Le fondateur de Wikileaks, arrêté en avril 2019 après avoir passé sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres, risque jusqu'à 175 ans de prison pour des accusations qui concernent la publication, il y a dix ans, de centaines de milliers de câbles et de dossiers diplomatiques couvrant des domaines tels que les activités américaines en Afghanistan et en Irak.