L'Office National des Chemins de Fer (ONCF) en collaboration avec l'Union Internationale des Chemins de Fer (UIC) a organisé une seconde téléconférence en ce jeudi 26 novembre 2020 dans le cadre du cycle des « Jeudis du Rail Africain ». Ce coup-ci la plateforme virtuelle était consacrée à la thématique de « La standardisation : quels enjeux technico-financiers pour les réseaux ferrés africains ? ». Le Premier webinaire avait eu lieu début octobre sous le thème, « L'essor de la digitalisation dans le transport ferroviaire : panorama sur quelques expériences ». Une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la réorientation et la réadaptation du programme d'activité 2020 de l'UIC – Région Afrique, dira Mohamed Rabie Khlie qui de son message de bienvenue a lancé les débats. l'UIC – Région Afrique à titre de rappel est présidée par le Maroc depuis 2010 en la personne justement de Mohamed Rabie Khlie, Directeur Général de l'ONCF. Elle s'appuie sur les nouvelles technologies de l'information et communication (NTIC) afin d'assurer le déploiement d'actions structurantes et à forte valeur ajoutée pour la région en dépit des difficultés pratiques et logistiques imposées par la pandémie de la Covid-19. La réunion riche et dense, prévue pour deux heures trente aura duré bien plus que trois heures. Dans son discours le Directeur général a rappelé que dans l'esprit de la continuité de ce cycle des « Jeudis du Rail Africain », « l'objectif étant d'examiner et faire profiler les lignes directives et la voie à emprunter pour réussir l'intégration du système ferroviaire sur nos réseaux et la convergence des normes et standards à l'échelle du continent africain. A ce titre je rappellerai que la standardisation et la normalisation sont historiquement accompagnées des conditions spectaculaires industrielles et de services et ce, dans un souci constant de favoriser la productivité, de rehausser le niveau de performance et d'optimiser la chaîne des valeurs ». Et de poursuivre, « ces efforts ont été déployés au fil des années par les différents acteurs de recherches, organisations mondiales, associations professionnelle et industrielles, opérateurs, pour se doter de normes et standards, managerielles, organisationnelles afin de garantir une harmonisation, une maîtrise de risque, unification des méthodes, et un coordination optimale de la chaîne de production et de services ». Il est clair dira Mohamed Rabie Khlie que « le développement de la standardisation constitue un travail laborieux et continu pour performer les règles communes en vu de garantir une circulation fluide des trains au sein d'un pays ou d'une région à une autre prenant en compte les spécificités. En ce qui concerne de la standardisation au sein des réseaux africains, il faut signaler qu'ils ont été conçus au siècle dernier selon une logique d'exploitation rapide et moins couteuse des richesses. La conséquente directe de cette situation, service limite dans une majorité des réseaux ferrés. Force est de constater qu'il y a encore du chemin à parcourir ». L'ONCF n'a de cesse d'offrir son savoir-faire et de multiplier les initiatives pour partager son expérience avec les réseaux africains, afin de donner une nouvelle impulsion et redynamiser davantage le partenariat avec les pays du Continent pour un système de transport ferroviaire africain fiable et viable, porteur de mobilité durable et d'inclusion économique au sein du continent. Le transport ferroviaire en Afrique (souvent à voie unique) est relativement peu développé selon l'UIC avec une longueur de lignes en exploitation de 85 000 km (5 % du total mondial) alors que le continent représente environ 15 % de la population et 22 % de la superficie mondiales. Le réseau africain éparpillé s'est énormément auto-annihilé depuis le siècle dernier. En Afrique du Nord, les efforts des différents opérateurs ferroviaires nord-africains ont permis de pérenniser le trafic voyageurs avec plus ou moins de succès sur une bonne partie de leurs réseaux malgré la fermeture des frontières terrestres entre l'Algérie et le Maroc. « L'Afrique s'est donnée comme ambition de doter son réseau pour une compatibilité avec les trains à grande vitesse (TGV) d'ici 2063 », dira Placide Badji d'African Union ou de l'Union Africaine.