La Chine tente tant bien que mal de se sortir de la guerre commerciale engagée par son partenaire américain, mais elle peine à trouver une solution. Mardi 25 septembre, Pékin a jugé « impossible » de poursuivre des négociations, interrompues en août. Alors que lundi, de nouvelles taxes sont entrées en vigueur côté américain faisant monter les tensions entre les deux pays d'un cran, Pékin a de plus publié un livre blanc où il est stipulé que les Etats-Unis usent de moyens déloyaux comme l'intimidation d'autres pays pour que la guerre commerciale atteigne son paroxysme. « Les Etats-Unis viennent d'adopter des restrictions commerciales très importantes. En (nous) mettant comme cela le couteau sous la gorge, comment des négociations pourraient-elles avoir lieu ? Ce ne serait pas des négociations et des consultations menées dans un climat d'égalité », a déclaré Wang Shouwen, le vice-ministre chinois du Commerce en conférence de presse. La Chine compte répliquer aux nouveaux droits de douane par la pareille, et cela en appliquant des droits de 5 à 10 % sur 60 milliards de dollars d'importations. En termes d'importations la Chine est en position de force, car elle importe moins que les Etats-Unis, mais au niveau de la négociation il apparaît que c'est Washington qui tient la carotte. Washington voudrait que la Chine fasse en sorte de réduire l'écart commercial entre eux deux, mais la Chine n'est pas disposée à entendre les caprices du géant américain. Les multiples rencontres qui ont été faites en vue de trouver un accord n'ont rien donné et se sont heurtées en août dernier à leur dernier épisode. Depuis l'annonce de nouvelles taxes douanières, Pékin a refusé de reprendre le dialogue. Les deux pays ont organisé plusieurs rencontres pour tenter de résoudre leurs différends. La dernière date du mois d'août, lorsque le vice-ministre chinois du Commerce, Wang Shouwen, s'était rendu à Washington. Et pour contre-attaquer, les Etats-Unis ont annoncé que Donald Trump et le premier ministre japonais Shinzo Abe allaient se rencontrer en marge de l'Assemblée Générale des Nations Unies, pour deux rencontres dont l'une aura pour trait de renforcer les relations commerciales entre les Américains et les Nippons. Et comme si cela n'était pas suffisant, le département d'Etat américain a approuvé lundi 24 septembre au soir, une vente à Taiwan de pièces détachées et de pièces de rechange pour des avions de chasse et de transport de type -16 F, C-130 et F-5, ce qui a fait brûler encore plus le torchon entre les deux puissances. Pour rappel, la Chine considère Taiwan fait partie de son territoire même si elle est gouvernée par un régime rival de celui de Pékin. L'ile de Taiwan en plus de cela n'est pas reconnue comme un Etat indépendant par l'ONU, et ce, depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.