Le Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes santé et également vice-président de la Fédération Nationale de la santé s'attend à ce que le pays entre dans une phase de confinement totale par mesure de précaution pour empêcher la propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19) de se répandre encore plus, lors de ce début de seconde vague, qui selon toute vraisemblance devrait être sans merci. A cet égard, le Dr Tayeb Hamdi a déclaré, « Nous sommes entrés dans une autre phase de la pandémie et de nouveaux comportements sont nécessaires ». Il s'attend à ce que la deuxième vague de la pandémie (Covid-19) « soit plus brutale et massive et qu'elle se poursuive bien plus longtemps que la première ». Une étape qui selon le chercheur entrera en vigueur à la fin de cette semaine ou tout au plus, au début de la semaine prochaine. Aussi déclare-t-il à propos, « La grippe saisonnière et d'autres infections respiratoires saisonnières devront compliquer la situation et accabler les établissements de santé », redoutant que « la capacité des hôpitaux, des soins intensifs et des professionnels de la santé ne soit pas extensible ». Tayeb Hamdi a souligné que « la capacité hospitalière, en oxygène et les places en soins intensifs doivent être garanties en permanence et à l'avance », ajoutant, « Outre le respect par les résidents des mesures de précaution et le changement de stratégie de réponse que le système de santé suit pour l'adapter aux nouvelles données épidémiologiques et scientifiques, des mesures régionales seront nécessaires car les villes et les régions les plus touchées connaîtront une activité virale très importante ». Et le chercheur en politiques et systèmes santé de poursuivre, « Ces mesures doivent être strictes, rapides, limitées dans le temps, orientées géographiquement, et adaptées aux données sociales et économiques de chaque région et de chaque segment de la population ». Le vice-président de la Fédération Nationale de la santé a en outre ajouté, « En cas de dégradation de la situation épidémiologique au niveau national ou dans les principales régions (Casablanca, Tanger-Tétouan, FèsMeknès et Marrakech), des mesures doivent être prises au niveau national, avec des exceptions locales ». Et le même spécialiste a ajouté, parlant des mesures contraignantes qui seront nécessaires, « Nous devons agir rapidement pour rendre ces mesures aussi indolores que possible … C'est une épidémie qui tue des gens, tue l'économie et tue la vie sociale », ajoutant, « des mesures régionales telles que des mesures de quarantaine existent pour sauver des vies et l'économie, épargner des sources de revenus, sauvegarder l'éducation et la vie sociale autant que possible, à condition d'agir à temps et de respecter leur mise en œuvre ». Tayeb Hamdi a expliqué sa prédiction en disant : « L'effondrement signifie simplement que les citoyens souffrant de détresse respiratoire, qui sont dans des conditions critiques, ne peuvent pas être admis à l'hôpital ou aux soins intensifs en raison du manque de places. Cela s'applique aux cas de Covid comme à d'autres cas, tels que l'AVC, crises cardiaques, accidents … cette situation est autant inimaginable que dangereuse ». Le chercheur a souligné que « la question n'est plus liée à la santé, mais à la sécurité et à la stabilité de tout le pays, une situation qui impose de facto l'autonomie générale de la population elle-même ». Et il a ajouté, « Nous ne pouvons pas nous permettre d'aller vers cela car nous y laisserons des vies, l'économie, l'éducation et la vie sociale, avec une période de récupération beaucoup plus longue et plus lente ce qui n'aurait pas été le cas si nous avions envisagé l'arrêt ».
