Le président français Emmanuel Macron devrait s'entretenir mardi avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour évoquer les tensions en Méditerranée orientale, selon le palais de l'Elysée. Le président français Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan vont se parler par téléphone mardi soir. L'appel téléphonique fait suite à une vidéoconférence entre Erdogan et la chancelière allemande Angela Merkel et le président de l'UE Charles Michel sur la crise de la Méditerranée orientale, au milieu des efforts de l'UE pour désamorcer la tension avec la Grèce. Les participants ont affirmé que la Turquie et la Grèce étaient « prêtes pour commencer des pourparlers exploratoires » au sujet de la Méditerranée orientale où les deux pays se disputent des zones potentiellement riches en gaz naturel, selon Ankara. Après la vidéoconférence, la présidence turque a déclaré qu'Ankara et Athènes ont déclaré qu'ils étaient prêts à reprendre les discussions exploratoires pour répondre à leurs revendications maritimes contestées en Méditerranée orientale et en Egée. Emmanuel Macron « va réaffirmer les positions de la France et de l'Europe » sur les différends avec Ankara lors de cet entretien téléphonique proposé par le président français. La Turquie et la Grèce, toutes deux membres de l'Otan, se déchirent à propos de gisements d'hydrocarbures en Méditerranée orientale, dans une zone qu'Athènes estime relever de sa souveraineté. La Turquie a envoyé son navire « Oruç Reis » au sud-est de l'île de Crète pour procéder à des recherches du 10 au 23 août dans une zone située entre la Crète, dans le sud de la Grèce, et Chypre et au large de la ville turque d'Antalya. La bateau en question est escorté par une flottille turque et sous la surveillance de bâtiments de guerre grecs. La Grèce mène en campagne féroce contre la Turquie auprès de ses alliés européens, chrétiens, ou membres de l'Otan. La crise est au programme d'un sommet européen les 24 et 25 septembre à Bruxelles, et certains pays européens ont estimé que l'UE pourrait prendre des sanctions contre Ankara. Berlin a tenté d'organiser une médiation entre la Grèce et la Turquie et la France a dit à plusieurs reprises vouloir qu'Ankara revienne à la table de négociation. Outre ce contentieux, la France et la Turquie sont opposées sur plusieurs dossiers, comme la guerre en Libye où il y eut en juin un incident militaire entre les marines turque et française.