Des hélicoptères de combat et des chars israéliens ont attaqué tôt ce matin au moins trois sites dans la bande de Gaza, en réponse à la vague d'attaques aux ballons incendiaires qui ont déclenché une soixantaine d'incendies en Israël. Les responsables de l'Etat hébreu ont déclaré que la plupart des incendies étaient modérés, mais que certains avaient causé des dégâts. La riposte de l'armée israélienne visait « une base militaire, une infrastructure souterraine et des postes d'observation du Hamas » a déclaré un porte-parole militaire. Selon Al-Resalah, site d'information lié au Hamas, l'aviation israélienne a tiré plusieurs missiles sur des « terres agricoles » à l'est de Rafah dans le sud de Gaza, et bombardé deux postes d'observation du Hamas dans le centre de Gaza. Hamas, qui gouverne la bande de Gaza, a aussi menacé de tirs de roquettes, et il y a eu quelques échanges mineurs de coups de feu, aucune victime n'a été signalée de part et d'autre. Israël qui tient le Hamas pour responsable de toutes les violences émanant du territoire de Gaza a indiqué que les frappes sont survenues quelques heures après que les dirigeants israéliens aient menacé les dirigeants du Hamas de Gaza qu'Israël prendrait des mesures « drastiques » si la vague d'incendies criminels aériens n'était pas maîtrisée. « Dans le sud, le Hamas autorise les lancers continus de ballons incendiaires ou transportant des explosifs vers le territoire d'Israël », a commenté le ministre de la Défense Benny Gantz. « Nous ne sommes pas prêts à accepter cela et nous avons fermé en conséquence le poste-frontière de Kerem Shalom. Les membres du Hamas ont tout intérêt à cesser de perturber la sécurité et le calme en Israël. Et si cela n'est pas le cas, alors nous serons dans l'obligation de répondre, et de manière puissante. » . Des groupes de défense des droits de l'Homme qualifient la fermeture des postes-frontières avec Gaza de sanction collective. Le groupe des droits de l'Homme israélien Gisha a émis mardi un communiqué disant que la fermeture de Kerem Shalom était « inopportune et illégale », tout en condamnant les attaques aux ballons. Kerem Shalom est le seul poste-frontière commercial entre l'Etat juif et la bande de Gaza. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé l'Iran d'être à l'origine des attaques aux ballons incendiaires à Gaza. « Je veux dire à toutes les forces iraniennes, notamment à Gaza, qu'il y aura un prix à payer qui sera très lourd pour ce terrorisme des ballons ». L'allusion s'adresse au groupe terroriste du Jihad islamique, soutenu par la république islamique d'Iran. Si Israël attribue au Hamas la responsabilité de toutes les attaques émanant de l'enclave côtière, l'Etat juif concentre ses efforts principalement, contre des cibles du Jihad islamique. Par ailleurs, un missile, tiré par un hélicoptère de combat vers la bande de Gaza en réponse aux attaques de ballons incendiaires, a atterri dans une communauté israélienne à la frontière avec Gaza, dans un kibboutz endommageant l'infrastructure d'une étable sans toutefois faire de victime, le projectile n'ayant pas explosé.