Tanger Med: plus de 100 millions de tonnes de marchandises traitées en neuf mois    Rabat : un agent de sécurité suspendu pour soupçons d'abus de fonction et de détournement de matériel    Polisario-aligned NGO warns French companies against investing in Sahara    Mohamed Khouyi sacré meilleur acteur au Festival du Caire pour Marja Zarqa    Mohamed Hajib et Ali Lmrabet faussent un jugement allemand «non définitif» pour tromper l'opinion publique    Le soutien du Royaume-Uni à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, « un impératif stratégique »    Addis-Abeba: Latifa Jbabdi élue vice-présidente de la plateforme des femmes africaines pour la justice transitionnelle    Scientists announce the extinction of a bird last seen in Morocco in 1995    Météo Maroc : Temps chaud et vents violents avec chasse-poussières    Riaya 2024-2025 : Mobilisation de moyens dans la région Fès – Meknès    L'inexorable rejet international de l'inexistante «RASD»    Journée mondiale des transports durables : l'ONCF lance une promotion spéciale    Le Trésor place 3,5 MMDH d'excédents de trésorerie    Arrestation de Boualem Sansal : l'hallucinante rhétorique antisémite du régime algérien contre Emmanuel Macron et la France qui appuie sa folle dérive autoritaire    Victoire de Trump et échec des démocrates : quels enseignements pour les partis politiques au Maroc ? [Par Amine Karkach]    L'Uruguay retient son souffle avant le deuxième tour des présidentielles    LDC (F) Maroc 24: L'AS FAR très proche de sa 2e étoile !    Botola D1 J11. Acte II : IRT-MAT et RSB-HUSA au programme d'aujourd'hui    Monopole des courtiers sur les rendez-vous de visa : Nasser Bourita tape du poing sur la table    Les dimensions de la visite du président chinois au Maroc : des transformations stratégiques    Le Maroc lancera les premières adjudications relatives au gazoduc Afrique atlantique en 2025    Grèves des médecins du secteur public : Aux origines d'un malentendu onéreux [INTEGRAL]    Echange commercial Maroc-Royaume-Uni : Rabat affiche un excédent commercial de 1 milliard de livres sterling au deuxième trimestre-2024    Mpox: l'OMS maintient son plus haut niveau d'alerte    Alfa Romeo Junior : ce que vous devez savoir sur ce SUV urbain    Bensaid : Le théâtre, vecteur de la culture marocaine à l'international    Cinéma : Avec plus de 10 semaines en salles, Triple A" brille au BO    Speed-meetings : le sésame des artistes à Visa For Music    Les températures attendues ce samedi 23 novembre 2024    Le temps qu'il fera ce samedi 23 novembre 2024    Le Maroc, un modèle en matière d'égalité et de parité dans le monde arabe    Patrice Motsepe : la CAN féminine Maroc 2024 sera la "meilleure" et la "plus réussie"    La COP29 prolongée, en l'absence d'un compromis    Un souffle éthique au cœur de l'Istiqlal    L'Algérie libère deux groupes de 43 Marocains emprisonnés depuis des années    UNAF U17/ Cet après-midi, un intense Maroc-Algérie : Horaire? Chaînes ?    La COP29 prolongée, en l'absence d'un compromis    CAN Féminine Maroc 2024 : Le Maroc dans le groupe A avec la RDC, la Zambie et le Sénégal    Botola : Le Raja et le Wydad se neutralisent dans le derby de Casablanca    Sophie De Lannoy : "Chaque personnage est inspiré d'une personne réelle"    Ce que l'on sait d'Orechnik, le missile balistique russe qui a semé la panique [Vidéo]    Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à "Daech" dans le cadre des opérations sécuritaires conjointes entre le Maroc et l'Espagne (BCIJ)    Première édition de Darb Race, le 8 décembre prochain à Dar Bouazza    Des partis marocains appellent à l'application de la décision de la CPI contre Netanyahu et Gallant    Protection du patrimoine marocain : Mehdi Bensaïd affûte ses armes    Cinéma : "Gladiator II", le retour réussi de Ridley Scott    Visa For Music : À l'ExpoStand, les musiques du monde se rencontrent!    Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée au groupe Etat islamique lors d'une opération hispano-marocaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Covid-19/Maroc: Aïd El-Fitr, Iftare sans Aïd
Publié dans Hespress le 24 - 05 - 2020

L'an 2020 restera gravé à tout jamais dans nos mémoires. C'est l'année de toutes les catastrophes. Mais la plus dure est certainement la pandémie du Covid -19 qui a poussé la population mondiale à se confiner et à mettre ses activités en vielle, voire aux arrêts.
Le Maroc n'y a pas échappé. La dureté du confinement imposé par les autorités publiques depuis le 19 mars, s'est fait sentir avec l'avènement du mois sacré qui rassemblait les amis et familles autour d'une table bien garnie de Chhiwates ou encore lors de l'Aïd El-Fitr, cette occasion de rassemblement pour grands et petits.
Cette année, cette ambiance n'aura malheureusement pas lieu suite à la propagation du Coronavirus dans le Royaume. Et c'est là l'objet d'une analyse de Dr. Jaouad Mabrouki, expert en psychanalyse de la société marocaine et arabe et psychiatre, intitulée « Corona, Aïd El–Fitr, Iftare sans Aïd ».
« L'Aïd El-Fitr a une grande importance chez les marocains qu'ils soient musulmans ou d'autres confessions, car il s'agit d'une fête marocaine avant d'en être une religieuse. C'est un jour spécial et particulier. Ce jour-là, tout le monde est heureux et les visites familiales se font dans tous les sens, permettant alors de revoir des amis ou des proches que nous ne voyons pas le reste de l'année. Sur le plan sociologique, cette fête joue un rôle crucial dans la consolidation des relations familiales et sociales. Sur le plan psychique, nous cherchons ce jour-là la bienveillance des autres, tout en exprimant la nôtre envers eux. Cette bienveillance détermine le renouvellement de notre joie, induisant une sécrétion cérébrale de certaines hormones impliquées dans la sensation de la joie et du bonheur.
Cette année, les marocains ayant déjà passé un ramadan difficile en confinement sans pouvoir célébrer collectivement les rites spirituels et les traditions sociales habituelles, espéraient alors rattraper cette frustration à l'occasion de l'Aïd El-Fitr. Déchus, ils apprennent maintenant que le confinement sera prolongé, que les voyages seront impossibles et qu'ils seront donc privés de la visite des parents et enfants résidants dans d'autres villes et pays.
Evidemment je ne discute pas de la nécessité du confinement sanitaire. C'est un mal pour un bien et grâce à cela, nous sommes entrain de gagner la bataille contre le covid19.
Seulement, la réalité est là. Supporter encore cette frustration de l'Aïd El-Fitr sans fête, ne sera pas sans conséquences psychiques et sociales graves et également économiques.
Afin de lutter contre cette frustration unique dans l'histoire des marocains musulmans et autres, et de prévenir d'éventuelles dépressions, conflits et violences, je propose certaines idées à mettre en pratique.
1- Accepter la réalité, car la reconnaissance de la réalité est d'une grande aide psychique.
2- Donner un sens aux contraintes imposées par la pandémie. Un sens de lutte collective, nationale et mondiale contre la propagation du covid19. Etre conscient que toutes les religions sont privées de célébrer leurs fêtes, et que toutes les maisons d'adoration de Dieu sont fermées, mais lutter contre la pandémie en se confinant est une très grande célébration spirituelle, car toutes les religions n'ont qu'un seul but, le bien de l'humanité !
3- Bien expliquer aux enfants les raisons pour lesquelles cette année l'Aïd El-Fitr se fêtera autrement, et expliquer que notre santé et celle de nos concitoyens est la toute première priorité.
4- Préparer des gâteaux, porter de beaux habits pour l'occasion, afin de se faire plaisir, et surtout pour les enfants. Tout le monde se prépare comme pour les précédentes célébrations et tout se passe comme si nous allions faire la prière de l'Aïd El-Fitr. De même, il faut prendre le premier petit déjeuner selon les traditions pour célébrer convenablement le début de celle-ci.
5- Accomplir les visites familiales et celles des amis comme les autres années, mais en le faisant depuis notre salon, virtuellement, pour échanger nos vœux.
6- Se soutenir psychiquement mutuellement et créer une ambiance de joie. Ceci a effectivement une grande importance car nous faisons ainsi croire à notre cerveau que nous sommes réellement heureux, une sorte d'autosuggestion. Notre cerveau finit par nous croire et nous récompense avec la sécrétion des hormones de la joie et du bonheur. Nous créerons alors dans notre mémoire des souvenirs agréables.
Dans quelques années, nous aurons de bons souvenirs de ce confinement sanitaire, de ce ramadan exceptionnel et de ce Aïd El-Fitr unique dans notre histoire personnelle. L'Aïd El-Fitr est la fête de la fin du mois de ramadan. Iftare c'est le fait de manger le jour pour mettre fin au mois de jeûne».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.