Dans le cadre de son suivi des événements liés au confinement au Maroc, la Fédération des Ligues des Droits des Femmes (FLDF) a rendu compte ce lundi d'un ensemble de données recueillies après « réception de 240 appels téléphoniques pour déclarer la violence sur 230 femmes de différentes régions, entre le 16 mars et le 24 avril« , via différentes lignes téléphoniques qu'elle a mises à la disposition du public. La FLDF avance un total de 541 actes de violence enregistrés durant cette période. 48,2% des agressions sont désignées comme « des violences psychologiques« , suivies de 33% comme taux de « violence physique« , et 12% pour « certains cas de violence sexuelle ». « Les expulsions du domicile conjugal ont nécessité une intervention pour fournir un service d'hébergement aux femmes« , déclare la Fédération en évoquant « une grave pénurie en centres spécialisés » une difficulté de déplacement entre les villes et au sein mêmes des villes à cause du confinement, en plus du problème de stérilisation, et de crainte de transmission de l'épidémie. Selon les données publiées, « la violence conjugale sous toutes ses formes » a représenté 91,7% des cas, suivie par la violence domestique avec 4,4%, qui « comprend des actions de violence contre les femmes par les membres de la famille ». Suite à l'entrée en période de confinement, La FLDF a lancé des campagnes nationales et régionales de sensibilisation et de solidarité, et ce à travers différents mécanismes et réseaux de communication. Ses pages sur les réseaux sociaux continuent de diffuser des messages et vidéos ciblant l'éducation sanitaire et médicale et la prévention du Covid-19, parallèlement à ce qui ce que la Fédération appelle « la diffusion d'une culture des droits des femmes ». L'ONG précise qu'un « plan d'action d'urgence » a été adopté depuis le 16 mars, relatif à « la citoyenneté responsable et à la lutte contre la violence et la discrimination à l'égard des femmes durant cette période ».