Les prix du pétrole, notamment le Brent devraient repartir à la hausse après des semaines de chute. En effet, un accord sur la baisse de la production entre l'OPEP et ses partenaires, dont la Russie et les Etats-Unis y est pour beaucoup. Dès lors, le prix du Brent en ce lundi 13 avril ouvrait à 33,82 $ avant de perdre 1,82 pour se stabiliser à 32 $ le baril. L'accord sur une baisse de la production de près de dix millions de barils par jour, conclu dimanche 12 avril, après quatre jours de discussions a signé la fin de la guerre des prix entre Russes et Saoudiens qui avaient fait chuter le prix du baril jusqu'à 21 $. Mais cette diminution ne dépend pas que de cela, la pandémie de coronavirus (Covid-19) qui a plombé l'économie mondiale y est également pour beaucoup. En raison du confinement de la moitié de la population mondiale pour la limiter, la demande de pétrole est en chute libre, sur un marché où l'offre était déjà excédentaire avant la crise sanitaire. Cette crise inédite, qui a fait plonger les cours, a contraint les acteurs du secteur à réagir. Maintenant que Russes et Saoudiens ont enterré la hache de guerre on va devoir mettre en œuvre l'entente qui est intervenue après plusieurs jours de négociations ardues. L'ultime réunion organisée par visioconférence ayant permis de lever tout quiproquo. En fait, de cet accord sur la réduction de la production pétrolière de 9,7 millions de barils par jours (mbj) pour mai et juin, les puissances pétrolières OPEP et non OPEP espèrent mettre fin ainsi à la baisse des cours du brut. Cependant, il ne peut être considéré comme une solution définitive. Il permet seulement d'éviter une crise profonde pour les pays et les industries qui dépendent du pétrole. Mais une prolongation de la crise sanitaire causée par le coronavirus pourrait tout faire capoter. Saluant un «ajustement historique» de la production, le secrétaire général de l'OPEP Mohammed Barkindo a souligné que cette réduction serait «la plus importante en volume et la plus longue en durée» jamais mise en œuvre par le cartel et ses partenaires. L'organisation menée par l'Arabie Saoudite (OPEP), qui depuis deux ans coopère avec la Russie, entend en effet appliquer ces quotas jusqu'en mai 2022, en les faisant passer à 7,7 millions mbj au second semestre 2020, puis à 5,8 millions mbj. Pour ce qui est du succès, les analystes en étaient toutefois moins assurés. Saluant un effort inédit des producteurs ils ont cependant rappelé que les capacités de stockage arrivaient à saturation et que, dans l'immédiat, la pression baissière risquait de se poursuivre sur le prix du baril.