Réalisé par Rabii Shajid, « 30 millions » est un film marocain de comédie sorti en salle le 05 février. Le long métrage réunit des jeunes figures de la comédie marocaine et des chanteurs et chanteuses notamment Driss et Mehdi, Yassar lemghari, Ibtissam Tiskat, Karima Gouit, Fati Jamali, Rafik Boubker, Fatma Bouchane, Nabil Atif , Ghani Kebbaj et Rabii El Kati. Hespress FR l'a regardé pour vous, et voici ce qu'on en pense (spoiler Alert). Dans une salle de cinéma de Rabat, (que nous avons choisie pour regarder le film) les rires fusent dès les première minutes, le décor est planté : nous sommes à Casablanca, dans une situation absolument typique. C'est le point de départ qu'a choisi le réalisateur Rabii Shajid pour démarrer le film. C'est l'histoire de 3 jeunes amis, dont Samy qui va se retrouver en prison après avoir incendié un véhicule de police. Il a besoin de 300.000 dhs (30 millions) pour payer sa caution et gagner sa liberté. Ses amis Hicham, Zouhair, Sarah et Amal vont tout faire pour avoir cette somme, et vont vivre des aventures et des situations hors du commun. Ils finiront tous en prison avec leur ami Samy avant de retrouver leur liberté grâce à son avocate Nissrine qu'il connaissait depuis toujours et dont il est amoureux. À peine 20 jours après sa sortie, « 30 millions » fait déjà beaucoup parler de lui. Si l'histoire n'est pas très originale, parce qu'elle ressemble (un peu beaucoup) à celle d'un autre film marocain « Road to Kabul », le film lui, reste l'un des plus comiques du cinéma marocain. La preuve? 1H30 de rire garanti. Un film où Yassar Lemghari est la tête d'affiche, avec Driss et Mehdi. Les trois humoristes ont bien incarné leurs rôles pour une première expérience dans le monde du cinéma, mais ce n'est pas tout ce qui explique le triomphe de « 30 millions ». C'est tout un genre qui continue de fleurir dans les salles obscures : la comédie. En effet, durant les dernières années, beaucoup d'autres films marocains comiques ont connu le même succès dont « Taxi Byed », « Road To Kabul », « X-Chemkar »… Que l'on aime ou pas le film, on ne peut pas rester indifférent aux scènes de Yassar en prison. Ces passages ont été marqués par un sujet tabou : l'homosexualité. En effet, le personnage de Samy se faisait harceler par un autre prisonnier qui est amoureux de lui. Un film auto-financé 30 millions a été vu plus de 100.000 fois en deux semaines seulement. Le film n'a pourtant pas été soutenu financièrement par le Centre cinématographique marocain contrairement à d'autres long-métrages de son genre. « Nous sommes heureux de voir que le film a un grand succès, surtout qu'on a pas reçu un soutien de qui que ce soit » , se plait à répéter Mehdi. « Nous avons jusqu'au aujourd'hui regardé le film, plus de dix fois dans les salles. Nous entrons en cachette une fois que le film démarre rien que pour voir les réactions des gens. Ça nous fait énormément plaisir de voir des gens rire », ajoute-t-il. Accompagné de Driss, le comédien s'est par ailleurs désolé sur le nombre de salles de cinéma au Maroc. « C'est triste de voir qu'il n' y a pas de salles de cinéma à Agadir ou Oujda par exemple. On dit que les Marocaines ne sont pas des grands cinéphiles, au contraire ils le sont. Ils ont juste besoin d'endroits où regarder des films. »