Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), a mis en garde contre les conditions dans lesquelles vivent les déplacés syriens en cette période hivernale, en faisant savoir que près de 170.000 civils ayant fui les bombardements du régime dans le nord-ouest de la Syrie vivent en plein air ou dans des abris inachevés. « Les conditions hivernales très difficiles aggravent la souffrance de ces personnes vulnérables qui ont fui leur maison pour échapper aux violences, la plupart d'entre elles ayant été déplacées de nombreuses fois en neuf ans de conflit », a averti l'agence onusienne dans un communiqué. Environ 900.000 civils -dont ces 170.000 personnes-, en vaste majorité des femmes et des enfants, ont fui les combats depuis début décembre dans la région d'Idleb et ses environs, où les troupes syriennes et russes ont repris leur offensive contre les rebelles et les extrémistes. Selon l'organisme onusien, les camps accueillant une partie des autres déplacés sont bondés et de nombreuses familles doivent mettre leurs tentes sur des terrains avec aucun accès à des services de base comme des toilettes. L'ONU a appelé la Turquie voisine à accueillir ces déplacés, mais ce pays qui accueille déjà quelque 3,7 millions de Syriens depuis 2011 veut éviter un nouvel afflux. Des millions de civils ont été contraints à l'exil et plus de 380.000 ont été tués depuis le début des hostilités en Syrie, rappelle-t-on.