Le Maroc « peut devenir le premier partenaire commercial du Japon en Afrique et le Japon, le premier partenaire du Royaume en Asie », a affirmé, lundi à Rabat, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Mohcine Jazouli. Dans une allocution à l'issue d'une réunion avec le vice-ministre chargé des Affaires étrangères du Japon, Nakatani Shinichi, Mohcine Jazouli, qui a souligné que les échanges commerciaux entre le Maroc et le Japon représentent 4,5% du volume d'échange entre le Maroc et l'Asie et 2,7% des échanges entre le Japon et l'Afrique, a exposé l'ambition « claire » du Maroc, qui « peut devenir le premier partenaire commercial du Japon en Afrique », alors que le Japon, lui, peut devenir « le premier partenaire du Royaume en Asie ». Dans ce sens, le ministre a indiqué que les relations économiques et commerciales entre les deux parties « s'enracinent à travers des projets concrets et l'installation d'entreprises japonaises au Maroc », notant que 71 entreprises japonaises sont installées au Maroc et emploient plus de 40.000 personnes sur le marché local. Rappelant que le mois dernier, les deux pays ont signé, lors de la 5e commission mixte Maroc-Japon, deux accords essentiels au renforcement des relations économiques qui constituent « un cadre propice pour l'accroissement des échanges commerciaux et des investissements entre nos deux pays », Mohcine Jazouli a souligné que le Royaume a connu une « dynamique nouvelle », grâce à une « vision d'ensemble » qui lui a permis de s'ouvrir sur son continent. Dans cette dynamique, le secteur privé est « fortement » présent, a-t-il ajouté, faisant savoir que le Maroc ambitionne de devenir « une plateforme délocalisée des exportations industrielles japonaises vers le continent africain et vers l'espace méditerranéen ». S'agissant de la coopération tripartite au profit des pays partenaires du continent africain, le ministre a relevé « l'importance » des programmes réalisés dans ce cadre, « motifs de satisfaction et de fierté » pour les deux pays, qui entretiennent des « relations exceptionnelles, marquées par une amitié profonde entre la Famille royale marocaine et la Famille impériale japonaise ». De son côté, Nakatani Shinichi, a réitéré ses remerciements à l'égard de « cette opportunité » qui permet à une vingtaine d'entreprises nippones d'être représentées au Maroc. Le responsable japonais s'est réjoui du « potentiel du Maroc », expliquant le choix du Japon d'investir au Maroc notamment par l'intérêt que les compagnies du secteur privé manifestent à l'égard du pays. Le Maroc représente également une « porte ouverte » sur l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique du Nord, a-t-il poursuivi, espérant que cette mission, qui inclut tous les secteurs, construise « un réseau et une relation » avec les entreprises marocaines. A travers cette mission, « nous espérons renforcer la relation économique entre les entreprises marocaines et nippones », a affirmé, pour sa part, le directeur général de Mitsui OSK Lines, Masao Fukushima, qui espère voir le nombre d'entreprises japonaises installées au Maroc s'accroître, grâce au soutien du Royaume. La réunion entre les deux responsables a été l'occasion de faire le tour d'horizon des relations diplomatiques entre les deux pays et d'échanger sur les voies et moyens qui permettront de donner un nouvel élan aux relations entre le Maroc et le Japon.