Le Maroc un partenaire fiable et essentiel pour la lutte contre le terrorisme, pour nous comme pour les pays du Sahel, a assuré la ministre française des Armées, Mme Florence Parly. La responsable, qui a effectué les 5 et 6 février, une visite de travail dans le Royaume, la première d'un ministre des Armées français depuis huit ans, s'est entretenue avec son homologue marocain, Abdellatif Loudyi, ministre délégué chargé de l'administration de la défense nationale, ainsi qu'avec le général de corps d'armée Abdelfattah Louarak, Inspecteur Général des Forces Armées Royales. Ces échanges ont permis de faire le point sur la relation bilatérale franco-marocaine dans le domaine de la défense ainsi que sur les sujets régionaux. Les entretiens ont également porté sur la coopération sur le continent africain, notamment le dossier sahélien et la Libye – deux sujets pour lesquels le Maroc occupe une position stratégique. Les pistes de renforcement de la coopération militaire, ont de même été examinées. Ce déplacement a permis à Florence Parly de réaffirmer l'intérêt de la France à renforcer sa coopération dans tous les domaines avec le Maroc. Pour rappel, la coopération militaire entre les Forces Armées Royales et les Forces Armées Françaises porte globalement sur l'échange des visites, les stages de formation, la participation aux différents entraînements et exercices militaires ainsi que le soutien technique en matériel. Elle est régie par un accord militaire technique, signé en 1994, et un accord sur le Statut des Forces, signé en 2005, qui réglemente la présence des forces sur les territoires des deux pays, lors des exercices militaires. D'autres arrangements techniques et accords spécifiques ont été également signés entre les différentes composantes (terrestres, aériennes et maritimes) des deux Forces Armées. Par ailleurs, des Commissions Militaires Mixtes se tiennent chaque année alternativement à Rabat et à Paris. La dernière édition a eu lieu à Rabat, du 25 au 27 juin 2019. Elles portent sur l'examen des voies et des moyens se rapportant à plusieurs domaines d'intérêt pour les deux parties, dans le cadre de la consolidation des relations exemplaires en matière de coopération militaire entre les Forces Armées des deux pays. Le Maroc s'arme en France Des médias français, avaient récemment rapporté que Nexter a récemment signé avec les autorités marocaines un contrat de 200 millions d'euros portant sur la vente de systèmes d'artillerie sur camion Caesar (170 millions) et de ses munitions (30 millions), de même que le missilier MBDA, qui a vendu en 2019 pour 200 millions d'euros de missiles VL-Mica terrestre. Tout en soulignant que sur la période 2008-2018, la France a vendu pour 1,8 milliard d'euros d'équipements militaires, dont une frégate FREMM en 2008 (Naval Group) et deux satellites espions en 2013 (Airbus et Thales), le quotidien La Tribune avait indiqué que 2016 et 2017 ont été deux très bonnes années pour la France au Maroc où ses industriels avaient atteint des sommets très rares en terme de commandes : 874,3 millions d'euros, puis 584,9 millions. Hormis ces deux années exceptionnelles, soulignait encore La Tribune, les ventes des industriels français au Royaume marocain s'élèvent de façon très modeste à 38,6 millions d'euros en moyenne sur une période de onze ans (entre 2,3 millions en 2017 et 89,9 millions en 2016). En effet, met en avant la publication, le Maroc est un excellent client de l'industrie d'armement américaine, qui s'est frotté les mains en 2019 tant les expressions d'intérêt du Maroc pour les systèmes d'arme « Made in USA » ont été nombreuses et onéreuses. Ainsi, Lockheed Martin doit moderniser 23 F-16 sur les 24 achetés en 2008 pour un montant de près de 1 milliard de dollars (F-16V) et doit assurer la poursuite du maintien en condition opérationnelle des F-16 (250 millions de dollars). Le Maroc a également commandé des munitions pour ses F-16 (209 millions). Surtout, Rabat a décidé de s'offrir 25 nouveaux F-16C pour un montant de 3,7 milliards de dollars, précise la Trinube, qui rappelle également que de son côté, Boeing doit vendre 36 hélicoptères d'attaque AH-64E Apache pour un coût estimé à 4,25 milliards de dollars ainsi que trois hélicoptères CH-47D Chinook (134 millions de dollars).