Le Parlement des îles Canaries a approuvé une motion d'un groupe parlementaire contre la décision du gouvernement marocain de délimiter ses eaux territoriales, exhortant Madrid d'observer une position « ferme ». Pourtant l'Espagne a déjà réagit à la nouvelle et elle est loin d'être de l'avis du groupe parlementaire canarien. Dans le texte présenté au Parlement, la résolution exprime son « rejet total » de ce qu'ils appellent une « décision unilatérale » du Maroc « d'élargir son espace maritimes dans les eaux canariennes et sahraouies », indique le site d'information Eldiario. Selon la même source, la décision du Maroc d'établir la compétence juridique du Royaume sur l'ensemble de son domaine maritime « porte atteinte aux droits légitimes » des îles Canaries, critiquant une décision unilatérale sans négociations préalable. La motion qui a été proposée par les partis Nueva Canarias, PSOE et Podemos, a été présentée avec 18 voix pour, six contre et deux abstentions. Elle exige par ailleurs que le gouvernement espagnol agisse « fermement » dans cette situation. En outre, le site d'information a relation qu'il a été convenu de demander au Conseil de sécurité européen et à la Commission européenne d'exiger du Maroc le « strict respect du droit internationale ». Pourtant, la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l'UE et de la coopération, Arancha González Laya, a affirmé, lors d'une visite officielle à la capitale marocaine, que le Maroc avait le droit de délimiter son espace maritime. Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain, Nasser Bourita, le 24 janvier, la cheffe de la diplomatie espagnole a déclaré que le Maroc avait le droit de délimiter son espace maritime dans le respect des disposition de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer selon le droit internationale. Et d'ajouter que le Maroc a exercé son droit en entamant un processus juridique destiné à délimiter son espace maritime. Par ailleurs, Arancha González Laya a estimé souligné que le Maroc a réitéré son engagement à ne pas imposer un quelconque fait accompli ni des mesures unilatérales. Le ministre marocain des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, avait à ce titre déclaré le 16 décembre, que le Maroc se tenait « disposé à un dialogue constructif de nature à aboutir à des compromis globaux et équitables, sur la base de l'intérêt mutuel » , en référence à l'Espagne et à la Mauritanie.