Les rebelles Houthis ont de nouveau pris les armes ce week-end, tuant au moins 70 soldats pro-gouvernement dans une attaque samedi, contre une mosquée du camp militaire de la province de Marib à l'est de la capitale. Le bilan des morts n'est toujours pas définitif, ont indiqué des sources médicales et des militaires. Les soldats morts et les blessés ont été transportés dans l'hôpital de la ville de Marib, dans la province qui porte le même nom. Le bilan provisoire des morts a été confirmé par des responsables militaires yéménites pro-gouvernementaux attribuant cette attaque aux rebelles Houthis. Selon une source militaire, l'attaque de la mosquée a été perpétrée à l'aide d'un missile et d'une drone. Selon l'agence officielle Saba, le président Abd Rabbo Mansour Hadi a qualifié cette attaque de « lâche et de terroriste » accusant les Houthis d'être derrière cet attentat. « Cette action honteuse de la milice des Houthis confirme que cette dernière n'a aucune intention pacifique, qu'elle ne veut que la mort et la destruction et qu'elle est l'instrument de l'Iran dans la région », a souligné le président Hadi, reconnu par la communauté internationale. Le Yémen reste en proie à une guerre sans fin qualifiée par l'ONU comme la pire crise humanitaire actuelle. Depuis 2014, les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, mènent une guerre sans merci contre le gouvernement du président Hadi, soutenu par une coalition militaire emmenée par l'Arabie Saoudite depuis 2015. Les rebelles Houthis ont pris la capitale Sanaa et le nord du pays où se trouvent les principaux ports, notamment celui de Hodeida, qui réceptionne les aides humanitaires. Selon l'ONU, le conflit au Yémen a causé le déplacement d'environ 3,3 millions de personnes et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance.