Ni, Benny Gantz le leader du parti Bleu Blanc, ni, Benjamin Netanyahu (Likoud) n'ayant réussi à former un gouvernement le président d'Israël Reuven Rivlin passe à un troisième recours avant que de s'en tenir à l'ultime solution celle d'un troisième scrutin en mois d'un an. C'est une impasse politique unique en son genre. De son histoire, jamais l'Etat hébreu n'avait sombré à ce point à savoir de ne pas de ne pouvoir parvenir à rallier une coalition (61élus) condition sine qua non pour former un gouvernement. Aussi, et c'est une première le président devra confier cette chaude patate à la Knesset et à son président Yuli Edelstein qui appliquera dans l'après-midi de ce jeudi pour la première fois au parlement israélien, l'article 10 de la loi fondamentale (l'équivalent de la Constitution). Ce dernier permettra pour une période de 21 jours à tout membre parmi les 120 élus de devenir Premier ministre pour peu qu'il engrange les 61 voix nécessaires. Auquel-cas, le parlement pourra alors demander au président d'Israël de le nommer comme Premier ministre s'il accepte par écrit d'assumer ces responsabilités. Ce dernier disposera alors d'un délai supplémentaire de 14 jours pour former un gouvernement et le faire approuver par le parlement israélien. Bref ce dernier recours au regard de la situation où Netanyahu et Gantz se regardent en chiens de faïence n'est qu'un retour à la case départ. Le retour de la patate forcera alors le président Reuven Rivlin à en appeler à un troisième scrutin en moins d'une année. A bonne lecture de la tarte politique c'est vers cela que l'on se dirigerait en Israël. Au petit jeu des alliances Netanyahu n'a rallié que 54 élus à sa cause. Gantz qui quant à lui mise sur des formations de centre-gauche, mais aussi des députés arabes israéliens, ne fait pas mieux. Pour ce qui est d'un gouvernement d'union national, il n'en est pas question. Le premier veut gouverner et le second n'accepte pas. Chacun veut être le premier à gouverner dans le cadre d'une rotation et pour diverses raisons et dont la principale est celle-ci. Netanyahu, pourrait être inculpé dans différentes affaires, aussi, veut-il être en poste s'il doit affronter la justice. Quant à Gantz, il, refuse de partager le pouvoir avec une personne qui risque d'être mise en examen. Bref, la politique en Israël est conditionnée ponctuellement par la Knesset mais aussi par la justice. En effet le procureur général, Avichaï Mandelblit, peut décider à tout moment de la défaire en inculpant ou non Benjamin Netanyahu pour « malversation », « abus de confiance » et « corruption » dans une série d'affaires.