L'armée israélienne a bombardé, ce samedi à l'aube, des positions du Hamas, le mouvement islamiste palestinien, resté jusque-là en dehors du conflit entre Israël et le Jihad islamique, violant ainsi une seconde fois le cessez-le-feu entré en vigueur jeudi. L'armée israélienne a annoncé avoir lancé des raids aériens sur la bande de Gaza, en riposte à des tirs depuis l'enclave, contrôlée par le Hamas, de deux roquettes interceptées selon elle par son bouclier antimissile, sans faire de victimes. Israël a visé deux camps militaires de « l'organisation terroriste du Hamas ainsi que des infrastructures souterraines de l'organisation ». Depuis l'ouverture des hostilités les violences israéliennes ont causé la mort de 34 Palestiniens dont de nombreuses femmes et plusieurs enfants et blessé nombre de civils. Samedi, Israël a dit avoir visé des « cibles du Hamas » et non, ceux du Jihad islamique. Jusque-là, elle avait épargné le Hamas son ennemi juré. Ce samedi, faisant fi du fragile accord de cessez-le-feu, difficilement arraché par l'Egypte et l'émissaire de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, Israël a sévi à l'encontre du Hamas à Gaza en ciblant ses structures militaires. « Au cours de l'opération, nous avons établi une distinction entre le Hamas et le Jihad islamique », a déclaré le porte-parole de l'armée israélienne. « Nous avons voulu garder le Hamas hors des combats ». Il a ajouté, « On ignore qui a tiré les roquettes samedi, mais ils provenaient d'endroits contrôlés par le Hamas ». D'aucuns y voient l'artifice d'une main politique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour mettre la pression sur son adversaire, chargé de former un nouveau gouvernement, Beny Gantz. En effet, Netanyahu a vivement été critiqué par ses rivaux politiques pour avoir épargné jusque-là le Hamas.