Au terme d'une campagne marathon, et un dernier jour lors duquel il a traversé pas moins de 6 fuseaux horaires, le Premier ministre canadien, le libéral sortant, Justin Trudeau, a été réélu pour un second mandat de quatre ans à la tête de l'exécutif canadien. Pourtant, la partie n'était pas jouée d'avance, et les élections fédérales étaient particulièrement serrées, selon des résultats préliminaires annoncés mardi soir par l'organisme Elections Canada, mais les Canadiens ont réélu Trudeau « lui pardonnant certaines erreurs du passé ». Le camp des Libéraux a en effet remporté 156 sièges à la Chambre des communes sur un total de 338 sièges, alors que le parti Conservateur dirigé par Andrew Scheer a décroché 122 sièges. Le Bloc québécois compte 32 sièges et le Nouveau parti démocratique (NPD) 24 sièges. Toutefois l'état de grâce est bel et bien terminé pour Trudeau, qui devra, en l'absence d'une majorité absolue fixée à 170 sièges, solliciter l'appui d'une ou plusieurs petites formations pour disposer de la majorité au Parlement. Après quatre ans au pouvoir, les libéraux semblent faire face aux retombées négatives de leur décision de prendre en main l'extension de l'oléoduc controversé Trans Mountain vers la côte ouest canadienne, un projet applaudi par les compagnies pétrolières mais fortement critiqué par les milieux écologistes. La formation de Trudeau aura aussi fait les frais de l'affaire dite SNC-Lavalin, du nom de la firme québécoise impliquée dans un vaste scandale de corruption à l'étranger.