Le Conseil constitutionnel a annulé l'élection de députés élus dans deux circonscriptions des Français établis hors de France (comprenant également le Maroc), en évoquant des « dysfonctionnements ». Dans une décision rendue publique le vendredi 20 janvier, le Conseil constitutionnel a procédé à l'annulation des opérations électorales qui se sont déroulées les 4 et 18 juin 2022 dans la 2ème circonscription des Français établis à l'étranger, ainsi que dans la 9ème circonscription, couvrant tout le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest. Par conséquent, Karim Ben Cheikh, diplomate de carrière qui a servi au Maroc entre autres et élu à la 9ème circonscription sous les couleurs de la NUPES perd son siège. Ce dernier, explique dans un communiqué publié suite à la décision du Conseil avoir « observé comme de nombreux compatriotes, candidates et candidats, des pannes ponctuelles du vote électronique », qu'il dit avoir « regretté ». Ma réaction à la décision du Conseil constitutionnel concernant l'annulation des résultats des élections législatives dans la 9ème circonscription des Français établis hors de France. À mes compatriotes du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest : je resterai à vos côtés. ⬇️ pic.twitter.com/bP49VfdR5i — Karim Ben Cheikh (@K_BenCheikh) January 20, 2023 Des anomalies relevées par l'enquête du Conseil constitutionnel qui affirme que « le taux de délivrance aux électeurs inscrits ayant communiqué leurs coordonnées pour le vote électronique des messages téléphoniques contenant les mots de passe (…)n'a été que de 38 % s'agissant des électeurs inscrits sur les listes électorales consulaires en Algérie ». « Si les électeurs concernés conservaient le droit de prendre part au vote à l'urne en se déplaçant physiquement à l'un des bureaux de vote ouverts dans la 9ème circonscription, ce dysfonctionnement, qui n'a pas trouvé de résolution avant la clôture de la période de vote électronique le mercredi 1er juin 2022 à midi (heure de Paris), a néanmoins été de nature, eu égard aux caractéristiques de la circonscription, à empêcher plusieurs milliers d'électeurs de prendre part au vote au premier tour », souligne le Conseil. Par conséquent, des nouvelles élections seront organisées dans les trois mois à venir par le ministère de l'Intérieur et celui de l'Europe et des Affaires étrangères.