L'écrivain, poète, mais aussi peintre, expose à Casablanca ses nouvelles toiles, inspirées des couleurs du Maroc. Trois mois après la parution de « La couleur des mots » (Editions L'Iconoclaste, mars 2022), Tahar Ben Jelloun dévoile la version peinte de son roman. L'exposition éponyme est à découvrir jusqu'au 30 mai 2022, à la galerie Atelier 21, à Casablanca. Dans ces toiles directement inspirées de Marrakech, l'artiste et écrivain, raconte son amour pour la peinture. « Toutes ces toiles ont été peintes sous le merveilleux soleil de Marrakech cet hiver, entre février et avril. Je me suis installé chez moi pour les faire. J'ai quitté Paris pour ça parce que le ciel de Paris est souvent gris », nous confie l'artiste sans « aucune prétention ». S'il assure que ces peintures n'ont « aucun message » à transmettre, l'écrivain et poète franco-marocain indique vouloir donner « un peu de lumière comme ça, pour que, quand on rentre dans une pièce et qu'il y a ces toiles, on se sent bien ». Lire aussi: Vidéo. «Le miel et l'amertume», le dernier roman poignant de Tahar Ben Jelloun « La vie est triste. Quand vous allumez la radio, vous n'entendez que des horreurs partout. Alors, il arrive un moment où il y en a marre. On se dit que dans la vie, il y a quand même autre chose que les guerres, les injustices, les répressions… Alors, on est heureux de voir que l'on peut respirer encore dans la couleur et la lumière », estime celui qui a été en 1987, le premier auteur marocain à obtenir le prix Goncourt. À côté de sa passion pour l'écriture, qui a donné lieu à près de 70 romans, poèmes et essais, Tahar Ben Jelloun a toujours voué un amour particulier pour les pinceaux. « Je suis un grand amateur bien sûr. J'ai visité beaucoup de musées, beaucoup de galeries, quand j'étais jeune. Et en même temps, j'ai toujours dessiné, griffonné et fait des choses. Ça représente pour moi un moment de joie et de repos. C'est comme la musique », nous confie-t-il encore.