A Fès, le juge d'instruction près la cour d'appel Mohamed Touileb va ouvrir une enquête approfondie sur deux officiers, ainsi qu'un brigadier de police, accusés de fraude et corruption dans la gestion du par automobile. L'enquête a été ouverte ce lundi. Au moins trois policiers et un mécanicien sont impliqués dans cette affaire. Ils sont accusés de fraude liée au budget consacré à l'entretien de voitures de service, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 20 décembre. Les prévenus ont déjà fait l'objet d'une audition préliminaire sur demande du procureur du roi. Ils sont accusés de « corruption, abus de confiance, dilapidation et détournement de biens publics ». Le juge d'instruction a décidé de poursuivre les deux agents de police en état de liberté. Une décision qui a poussé le procureur du roi à faire appel. Le brigadier, lui, sera poursuivi en état de détention provisoire, tout en étant suspendu de ses fonctions. Lire aussi: Fraude: trois fonctionnaires de police mis en examen à Fès Le 16 décembre, la Direction générale de la sûreté nationale annonçait dans un communiqué que trois fonctionnaires de police exerçant au service de gestion du parc automobile de la préfecture de police de Fès ont été déférés par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) devant le parquet compétent à Fès. Ils ont été soupçonnés dès le début d'avoir « commis des actes de corruption et de dilapidation de deniers publics, à travers la fraude aux notes des frais d'entretien des véhicules de la sûreté nationale et des bons de carburant ». Les investigations menées ont révélé la complicité de fonctionnaires de police avec le propriétaire du garage en contrepartie de privilèges et de sommes d'argent comme pots de vin, ajoutait la même source, précisant que l'un des suspects est impliqué dans la dilapidation des bons de carburant réservés aux véhicules de police.