Vendredi 18 juin, le département de l'environnement du ministère de l'Energie, des mines et de l'environnement a présenté, ce vendredi 18 juin, le rapport annuel sur la qualité des eaux de baignade et du sable des plages au Maroc. Sur 175 plages, 29 sont déclarées non conformes à la baignade. La mise en place de mesures de gestion proactive des sources de pollution des eaux de baignade s'avère nécessaire pour maintenir et améliorer leur qualité, avertit un rapport sur la qualité des eaux de baignade des plages marocaines pour 2021. Présenté lors d'une conférence de presse organisée vendredi par le département de l'Environnement, le rapport dévoile que les eaux de baignade ont été contrôlées au niveau de 175 plages, contre 60 pour le sable. Sur 461 stations de prélèvements au niveau de 57 plages au niveau de la Méditerranée et 118 au niveau de l'Atlantique, 425 ont bénéficié d'un nombre suffisant de prélèvements pour le classement. 370 (87%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences de la norme marocaine NM 03.7.199 relative à l'évaluation de la qualité des eaux. Parmi elles, 45% sont qualifiées d'excellente qualité et 25 % de bonne qualité. Les régions conformes à 100% sont l'Oriental, Marrakech-Safi, Laâyoune-Sakia El Hamra et Guelmim Oued Noun. 29 plages non conformes 55 de stations de surveillance ont été déclarées non conformes pour la baignade, ce qui correspond à 29 plages réparties en cinq régions côtières: Tanger-Tétouan-Al Hoceima: – plages Sabadilla et Torres à Al Hoceima; – plage Ksar El Majaz (ex Ksar Sghir) à Fahs Anjra; – plages Tanger Municipale, Jbila II, Jbila III, Sidi Kacem, Assilah port, et Assilah Principale à Tanger-Assilah; – la petite plage et Miami à Larache. Rabat-Salé-Kénitra: – plage de Salé; – plage de Rabat; – plages de Témara, Sid El Abed, Val d'Or, et Ain Atiq à Skhirat-Témara. Casablanca-Settat: – plage Essanawbar (David) à Benslimane; – plages Grand Zenata, Petit Zenata, Nahla Sidi Bernoussi, Nahla Ain Sebaa, Chahdia et Saâda à Casablanca; – oued Merzeg à Nouaceur. Souss-Massa: – plage Aghroud I, Anza, et plage d'Agadir, à Agadir Ida-Outanan. Dakhla-Oued Eddahab: – plage Likheira à Oued Eddahab. Les principales causes de dégradation sont généralement dues à l'influence des rejets d'eaux usées et les apports des oueds et des cours d'eau, conjugués à l'insuffisance des infrastructures d'hygiène au niveau des plages, d'après le rapport.
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Mohammed El Bouch, directeur du Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP) a souligné que «le taux de conformité des eaux de baignade a maintenu une stabilité par rapport à l'année passée. Toutefois, le nombre de stations classées d'excellente qualité a connu une hausse cette année, en comparaison avec les années précédentes. Cela peut s'expliquer par les restrictions mises en place par le gouvernement pour endiguer la propagation du covid-19, notamment la fermeture de certaines plages». Côté qualité du sable, le contrôle a concerné 60 plages, réparties sur les 9 régions côtières, dont 23 plages sur la Méditerranée et 37 plages sur l'Atlantique. Il en ressort que des champignons ont été détectés dans 52% des stations surveillées. Des champignons généralement non pathogènes sauf pour les personnes à problèmes allergiques. Par ailleurs, 86,3% des déchets retrouvés dans le sable des plages se compose de plastique-polystyrène, répartis en mégots et filtres de cigarettes (35,1%), bouchons et couvercles en plastique (17,9%) et emballage de chips, friandises, bonbons divers (17,5%). Ces trois sous-catégories concentrent à elles-seules plus de 60% de la totalité des déchets collectés à échelle nationale.
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Le rapport appelle ainsi à mettre en place les mesures nécessaires pour améliorer l'élimination des sources d'écoulement des eaux en temps sec, au niveau des exutoires des eaux pluviales débouchant à proximité des plages, et la prévention des risques de pollution en cas de crues. Le département de tutelle met aussi l'accent sur la nécessité d'interdire les dépôts sauvages des déchets au niveau des côtes et des berges des cours d'eau, à proximité des plages et de renforcer l'inspection ainsi que le curage des fosses septiques implantées au niveau des plages non raccordées au réseau d'assainissement. Le rapport appelle, en outre, à renforcer les infrastructures sanitaires et les équipements de secourisme au sein des plages, en tenant compte de l'étendue de la zone de baignade et du taux de fréquentation des estivants. Il est également essentiel de sensibiliser les usagers des plages aux risques sanitaires liés aux champignons et mycoses et au respect des recommandations de sécurité. La même source recommander par ailleurs d'interdire l'accès au public des zones dont les eaux de baignade sont non conformes aux normes de qualité microbiologique.