Le leader de Podemos, dont les propos sur le Sahara ont failli créer une crise diplomatique entre le Maroc et l'Espagne, a été écarté de la visite officielle que conduira le chef du gouvernement Pedro Sanchez au Maroc. Seule une ministre de la formation violette se rendra au Maroc. Le deuxième vice-président du gouvernement, Pablo Iglesias, ne se rendra finalement pas au Maroc dans le cadre de la visite officielle qu'effectuera Pedro Sanchez le 17 décembre, rapportent les médias ibériques. L'information a été confirmée par des sources du gouvernement qui ont annoncé ce lundi 7 décembre que Pablo Iglesias «ne va pas assister au voyage». Parmi les membres de la délégation attendue à Rabat, seul un membre du parti Podemos fera le voyage. Il s'agit Yolanda Díaz Pérez, ministre du Travail et de l'Economie sociale qui doit conclure un MOU (Memorandum Of Understanding, un accord concret), note El Pais.
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Pour rappel, le parti d'extrême gauche Unidos Podemos, à contre-courant de la position officielle, avait exhorté le gouvernement dont il fait partie, à demander un référendum sur l'autodétermination au Sahara à l'ONU. Un faux pas qui avait crispé le gouvernement de coalition. La semaine dernière, la porte-parole du gouvernement espagnol, María Jesús Montero, avait affirmé «n'y a eu ni plainte, ni expression de malaise» de la part du Maroc, contrairement aux informations véhiculées par certains médias. La porte-parole répondait également aux rumeurs circulant dans certains médias espagnols qui affirmaient que le chef du gouvernement Pedro Sachez s'était vu refuser un entretien avec le roi Mohammed VI, suite aux propos de son deuxième vice-président Pablo Iglesias. À cet effet, la porte-parole a souligné que «l'agenda complet du voyage du président au Maroc n'est pas encore clos et qu'il n'est donc pas exclu qu'il y ait une rencontre entre Sanchez et le roi du Maroc, Mohammed VI».