La police marocaine a annoncé jeudi le démantèlement, dans la région de Tanger, d'un « réseau criminel impliqué dans l'organisation d'opérations d'émigration clandestine » vers l'Espagne. Les investigations ont conduit à l'arrestation de quatre personnes dont le « propriétaire d'une maison dans laquelle se trouvaient 17 candidats (à l'émigration), parmi lesquels 14 Algériens », selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Lire aussi: Quand les réseaux d'immigration clandestine proposent leurs services sur internet Des passeports, des gilets de sauvetage, des sommes d'argent en devise nationale et européenne ainsi que deux voitures ont été saisis, a précisé la police marocaine. Cette opération intervient au lendemain de la mise en échec, dans la région de Salé (ouest), d'une « tentative d'émigration illégale » impliquant 89 candidats marocains, et de l'arrestation de trois passeurs présumés, selon la DGSN. Le Maroc a stoppé 68.000 tentatives d'immigration clandestine et démantelé 122 « réseaux criminels actifs » entre janvier et fin septembre, selon un bilan officiel. Lire aussi: Immigration clandestine: le Maroc a mis en échec 76.000 tentatives en 2018 Outre les migrants venus d'Afrique subsaharienne, les tentatives de départ de Marocains à bord d'embarcations pneumatiques se sont multipliées ces derniers mois. Cependant, les migrants marocains majeurs sont souvent renvoyés vers le Maroc, en application d'un accord entre Madrid et Rabat. Avec plus de 56.000 arrivées sur les côtes espagnoles cette année, la route migratoire maritime entre le Maroc et l'Espagne est à présent « la plus fréquentée », d'après l'Organisation internationale des migrations (OIM).