Le Programme de développement Régional Touristique ( PDRT) Agadir 2015, est géré par un Contrat d'Application, dont les signataires étaient l'ex- premier ministre Driss Jettou, au nom du gouvernement, Rachid Filali ex Wali du Souss Massa Draâ, Aziz Akhannouch ex- président du Conseil Régional du SMD, Abderrahim Oummani président du Conseil Préfectoral et président du Conseil Régional du Tourisme, toujours en exercice pour un deuxième mandant dans les deux institutions et Tariq Kabbage, président du Conseil Communal de la ville d'Agadir, en exercice aussi pour un deuxième mandat. Signature officielle lors d'une cérémonie officielle qui s'est passée à Agadir le 7 avril 2007. Trois ans après qu'en est-il du bilan du PDRT, notamment dans son volet investissement et création d'une capacité litière de la destination Agadir ? Rien de rien. En présence de l'ex ministre du tourisme, Mohamed Boussaid, actuel Wali de la Région Souss Massa Draâ et de l'actuel ministre du tourisme Yassir Zenagui, le comité technique du PDRT s'est réuni dernièrement, pour dresser un bilan par réjouissant du temps. Les employés de la SMITT ( Société Marocaine d'Ingénierie Touristique) se sont mis à six pour présenter le bilan, qui fut plus dominé par des termes : grand retard dans les réalisations des investissements prévus concernant de nouvelles stations balnéaires, contentieux, non réalisation, mais pas un seul constat positif. On s'attendait que le débat après cette présentation soit bien animé, mais en l'absence de deux importants signataires : le président du CRT et du Conseil préfectoral et le président du Conseil Communal, il n'y avait pas de débat du tout. Grand absent également Said Scally, ex président du CRT, qui avait élaboré, en partie, le PDRT et qui en connaît bien les tenants et aboutissants. Avec lui, en l'absence des signataires élus, on aurait compris bien des choses et animé correctement le débat. En plus le ministre Zenagui, était tellement pressé de renter à Rabat, que la réunion avait duré deux heures bien chronométrées. Pourtant le PDRT vise le développement touristique jusqu'en 2015, donc bien avant qu'on parle de la Vision 2020. Il est à signaler que le ministre du tourisme, fraichement nommé, ne maîtrise pas le dossier du PDRT, contrairement à son prédécesseur et à l'ex- wali, sauf que le constat d'investissement annoncé par la SMITT laisse de très loin à désirer. Il est même décevant. NI la station Taghazout n'a connu un lancement sérieux des travaux ; le ministre Zanagui promet de bonnes nouvelles prochainement à ce sujet. Qui vivra verra, les beaux discours sur Taghazout en en a entendu assez, pas les actions. On se rappelle encore, la promesse donnée à Agadir, devant l'actuel Wali, ex ministre à l'époque, par Tom Barak à propos de son engagement à réaliser la nouvelle station Taghazout, un mois après, on a eu droit plutôt à un désistement net, donc à un fiasco sec. Donc ni Taghazout n'est réalisé, encore moins la station de TIfnit, pourtant cédée officiellement, ni Aghroud non plus, encore moins encore Tama Ouanza, ni Founty avec son projet d'animation. Bref, un constat d'échec bien amère qui a fait dire à Mohamed Boussaid Wali d'Agadir, qui avait présidé le Comité Technique du PDRT, qu'il faut reprendre tout cela en main et sérieusement. Oui, il a bien intérêt, car le PDRT vise le développement 2015, avec un engagement du gouvernement et des institutions signataires. Des avenants complétant ou modifiant éventuellement le contenu de l'accord d'application signée, ne peuvent élaborés qu'avec l'approbation des signataires, donc des Parties concernées. D'ailleurs comme le stipule bien l'Accord d'Application et le PDRT forment un tout indivisible. Plus clair que cela, il faut vraiment chercher. D'ailleurs dans le PDRT, il n'y a pas que le volet investissement qui est important, il y a également le volet promotion, animation et formation, le chantier de l'aérien, entre autres, qui n'ont pas été du tout soulevés lors de la réunion marathon du Comité technique, ce qui est bien dommage. IL s'agit tout de même d'un Plan de développement qui concerne le secteur du tourisme, le plus porteur économiquement pour Agadir comme pour la Région. Ne pas avoir suffisamment de temps pour débattre de cela, semble pour le moins que l'on puisse dire, incohérent sinon pas logique du tout. Il est à savoir que le PDRT, qui adopte la Vision « Agadir 2015 », repose sur la volonté d'imposer Agadir comme « une destination balnéaire moderne, aux plages ensoleillées, riche de magnifiques sites naturels et culturels aux alentours, proposant une offre diversifiée d'évènements, d'activités de loisirs, de golf et de produits de bien-être ». Agadir se positionnera ainsi, en 2015, en tant que destination balnéaire avant tout « Plage, golf & Bien être » ; avec des prestations qui s'alignent sur les normes internationales, valorisée par l'authenticité marocaine, offrant l'option d'un arrière-pays riche en cultures et paysages, festive dotée de lieux d'animation et de divertissement variés et au goût du jour. Le concept retenu à cet effet est : « Agadir 2015, Destination Balnéaire de Demain ». Les objectifs chiffrés en prévision de l'horizon 2015, sont entre autre 1,5 million d'arrivées de touristes ( le double par rapport à 2006) ; 12 millions de nuits dans les établissements d'hébergement classés ( le double par rapport à 2006) ; un taux d'occupation projeté de 70% ( celui de 2006 est de 64%) ; une capacité de 60 000 lits hôteliers classés ( 27 000 lits classés en 2006). Avec la nouvelle station balnéaire Taghazout, l'ossature en fait de ce programme d'investissement, le programme vise une capacité de 16 000 lits ( 4 et 5 étoiles et résidences Touristiques). Le projet Resort de Tfinit, avec 5 000 lits, celui du Resort Tamaounaza avec 2 000 lits, celui d'Aghroud sur 594 ha devaient renforcer pour de bon la station Agadir, dont la majorité des établissements sont dans un état de vieillissement avancé, ce qui rend difficilement leur commercialisation auprès de TO émetteurs qui préfèrent de loin les hôtels en front et en bord de mer. Il est déconcertant de constater qu'aucun de tous ces projets enregistrés dans le PDRT n'a vu le jour, encore mois ne connaissance un quelconque chantier en cours. Trois ans de perte de temps, dans les méandres administratifs et autres alors que la concurrence progresse avec l'ouverture de nouvelles stations balnéaires de dernières générations. Quant les autres avancent pas, Agadir, unique destination balnéaire du pays, non seulement stagne, mais régresse sérieusement. C'est à se demander, comme le pensent nombreux gadiris, que la destination soit maudite quelque part. Il est grand temps de remettre de l'ordre dans tout cela et d'exiger qu'un travail sérieux se fasse et les promesses d'investissements se tiennent et que les opérateurs respectent leurs engagements. L'ouverture d l'autoroute est pour bientôt, beaucoup de visiteurs voudront visiter Agadir. La crainte qu'ils soient déçus, à la fois par l'urbanisme, le manque d'investissement hôtelier, l'absence totale d'animation, est sérieusement envisageable. Heureusement que la nouvelle promenade en front de mer, sur 6 km, sauve la mise avec une belle réalisation unique en son genre dans le pays. Oui mais cela ne fait pas tout, or le tourisme est un tout.