Maison de la culture à Tiznit - Jeudi 21 juin - Institut Français d'Agadir Cantates des Rives (Maroc, Tunisie, Grèce, France) Cantates des Rives est un groupe de musiciens réunissant un percussionniste marocain, Saïd El Maloumi, un violoniste tunisien, Mohamed Zied Zouari, un joueur de luth grec, Dionysios Papastergios, et un chanteur marseillais de polyphonies occitanes, Manu Théron. Saïd El Maloumi (Maroc / Percussions) Percussionniste inventif et multi-instrumentaliste passionné, Saïd El Maloumi accompagne des groupes de musique du monde, des compagnies théâtrales ou le trio Driss El Maloumi. Mélangeant les rythmes traditionnels marocains, Saïd s'applique à donner à ses sonorités une dimension universelle en y rajoutant une touche personnelle aux influences métissées (flamenco, persan, indien…) Manu Théron (France / Chant traditionnel occitan) C'est en France méridionale et en Bulgarie, pays qu'il sillonne durant plus de quatre ans, que Manu Théron découvre le chant, par la fréquentation assidue d'interprètes et de chœurs traditionnels. Il s'attache à mettre en valeur les pratiques culturelles et sociales liées au chant, leurs connexions avec la littérature orale à travers les repères historiques et culturels. Manu Théron travaille également en collaboration avec de nombreux artistes, Edmond Hodsikian, Bijane Chémirani, Françoise Atlan, Fabulous Trobadors, La Talvera, Massilia Sound System… Papastergios Dionysios (Grèce /Luth grec) Né en 1985, Papastergios Dionysios vit à Thessalonique en Grèce. Il suit une formation à la guitare à l'école de musique supérieure ainsi qu'au luth grec qu'il perfectionne auprès de Christos Zotos. Il participe à de nombreux festivals de musique traditionnelle et folklorique en France, aux Pays Bas, en Hongrie, Turquie, Roumanie et Bulgarie. Il reçoit le 1er prix de Luth grec au concours des écoles de musique à Athènes. Mohamed Zied Zouari (Tunisie /Violon) Ce musicien, virtuose au violon, maîtrise aussi bien les répertoires de la musique savante et populaire tunisienne que ceux de la musique savante occidentale ou du jazz. Le mélange des esthétiques qui lui est proposé ici n'est pas nouveau pour Zied Zouari, qui a vécu des rencontres avec le vielliste Patrice Villaumé, le jazzman Sylvain Luc, le pianiste bulgare Iskra Dimitrova… Zied se produit dans de nombreux festivals tant en Tunisie qu'à l'étranger. Inspirés des sonorités d'Orient et d'Occident, spécialistes des musiques traditionnelles de leurs pays d'origine, ils aiment intégrer d'autres influences dans leurs créations et produisent ainsi un merveilleux mélange de chants et musiques issus de toutes les rives de la Méditerranée. Suivez le voyage ! - Jeudi 28 juin - Institut Français d'Agadir 3MA (Maroc-Mali-Madagascar) Né de leur rencontre lors de la troisième édition du festival TIMITAR, Ballaké Sissoko, Driss El Maloumi et Rajery ont crée le groupe 3MA. A l'origine d'un désir de voir un jour tissée une étoffe unique aux couleurs d'une Afrique multiple, le projet 3MA est un pari fait par des artistes toujours plus enclin à rassembler les peuples sous une même bannière : celle de la musique. Laissons à Etienne Bours, écrivain et journaliste, spécialiste des musiques traditionnelles, le soin de nous les présenter… 3 musiciens essentiels, 3 instruments emblématiques, 3 jeux de cordes tendues, 3 traditions mouvantes, 3 envies de rencontres émouvantes Ballaké Sissoko, Driss El Maloumi et Rajery font le tour de l'Afrique musicale encordés entre eux, comme un trio d'explorateurs reliés par les vibrations qui les unissent. Ballaké Sissoko vient d'une dynastie de griots du Mali. Il joue la kora, cette incroyable harpe-luth de la culture mandingue dont les 21 cordes nous ont habitués à des cascades de sons cristallins. Driss El Maloumi vient du Maroc. Il joue l'oud, ce luth de la tradition classique arabe qui s'impose comme le père de la plupart des guitares et luths du monde. Ses cordes racontent depuis la nuit des temps l'histoire des populations et de leurs échanges. Quant à Rajery de Madagascar, il joue la valiha, cette étonnante cithare tubulaire en bambou devenue symbole musical de la grande île rouge. Ses cordes crépitent malicieusement, gambadant entre elles comme un troupeau de jeunes chèvres. Elles disent le quotidien, elles chantent la beauté du pays, elles accompagnent les rituels. Les trois hommes ont décidé de tisser entre leurs cordes des liens invisibles d'un territoire à l'autre mais qui semblent pourtant tendus d'une oreille à l'autre. Parce que, sans doute, les traditions orales ne supportent pas de vivre fermées sur elles-mêmes, elles ont un redoutable besoin de mouvements, de contacts et d'échanges. A quoi bon jouer une musique ancestrale si ce n'est pour l'échanger et la porter toujours plus loin, dans un souci évident de partage. Les cordes se chevauchent, se suivent, s'emboîtent le pas, se répondent, se relancent, se poussent dans une délicate surenchère d'inventivité, de musicalité et d'écoute mutuelle. Dès que l'un des instruments semble se sauver sur sa piste, enlacé à une mélodie enjôleuse, les autres le suivent discrètement pour ne pas troubler l'étreinte, ils accompagnent mais ils prennent part au plaisir, s'invitent dans la danse et se baignent rapidement dans la même volupté. Le bonheur est palpable, la musique est souple, sensuelle, raffinée.