Ce n'est pas la première fois qu'un quotidien prestigieux fasse l'éloge de la destination Maroc, surtout quand il s'agit de tourisme écologique. Vendredi 30 août, c'est le quotidien américain "The Washington Post" qui a consacré sa rubrique "Voyages" au village de Bhalil, perle nichée au Moyen-Atlas à côté de Sefrou. Sous le titre "Au Maroc, un séjour de 44 heures dans un petit village laisse une forte impression", David Brown, journaliste du Washington Post, relate son passage, certes court mais marquant, par ce village à proximité de Sefrou dans la plaine du Saïss. "Mes 44 heures à Bhalil se sont révélées être le moment le plus mémorable des deux semaines passées au Maroc", a-t-il confié. "C'était aussi la preuve que voyager sans plan est parfois le meilleur plan", écrit le journaliste tombé sous le charme de la médina et de la maison d'hôte en stuc où il a séjourné. Dans son long récit, il raconte aussi comment il a été séduit par la fibre écologique de son hôte, Kamal Chaoui, un ancien ingénieur qui s'est établi dans la petite bourgade en quête de quiétude. Après des études en France et un long séjour en Allemagne, Kamal a eu le mal du pays. Il tient désormais une maison d'hôte dans le village et s'engage dans la vie de sa communauté notamment à travers la promotion du tourisme rurale et en sensibilisant ses voisins à la collecte des déchets et la protection de l'environnement. L'article revient ainsi sur les spécificités de Bhalil, ses paysages naturels, ses maisons troglodytes, et son artisanat, en particulier la confection des boutons des djellabas, ainsi que des facettes de la vie de ses habitants. "Le quartier de Kamal abritait encore quelques maisons avec des pièces taillées dans des grottes de calcaire", raconte l'auteur américain. "Les ruelles avoisinantes étaient visiblement exemptes de déchets et de nombreuses maisons fraîchement repeintes. Ce n'était pas un hasard. Kamal est une association à lui tout seul (…), exhortant les voisins à repeindre leurs maisons et parfois le faisant pour eux. Il ramasse les ordures et sermonne ceux qui ne le font pas", poursuit-t-il dans son carnet de voyage. "Aujourd'hui, il participe à de nombreuses missions et pas seulement à une campagne anti-déchets. Il croit en la solidarité du voisinage", ajoute l'auteur, notant que son hôte marocain "fait la promotion de trois choses: la conscience environnementale, la tolérance et l'engagement civique". David Brown évoque également les œuvres d'art d'un artiste local, Latef Abdellaoui, un menuiser qui a réalisé une série de tableaux dont certains ornent les murs de la maison d'hôte. "Son atelier, situé dans l'une des grottes recyclées de Bhalil, était aussi riche en objets attrayants qu'un trésor de bandes dessinées", s'émerveille l'auteur du Post qui promet de revenir visiter ce village atypique du Moyen Atlas.