Plus de 80 migrants sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Zarzis, dans le sud de la Tunisie, a annoncé jeudi l'Observatoire tunisien des droits de l'Homme. La Marine tunisienne et un responsable de l'Organisation internationale des migrations (OIM) ont confirmé ce chiffre, faisant état de quatre migrants secourus, à savoir trois Maliens et un Ivoirien, qui tentaient de rallier l'Italie depuis la Libye. Citant les survivants, les mêmes sources soulignent que les migrants étaient partis, lundi, de la ville libyenne de Zouara, à 120 km à l'ouest de Tripoli, à bord d'un bateau pneumatique avec à bord 86 migrants. L'Observatoire tunisien des droits de l'Homme précise que deux rescapés ont été logés dans un centre pour migrants à Zarzis, alors qu'un autre a été transféré à l'hôpital régional de Zarzis dans un état critique. Lundi, soixante-quatre migrants clandestins à la dérive dans la mer ont été sauvés dans les eaux territoriales tunisiennes et conduits au port de Sfax après avoir quitté un port libyen, a indiqué le chef de l'Observatoire tunisien des droits de l'homme, Mustafa Abdelkabir. La Marine tunisienne a déjoué le même jour une nouvelle tentative d'immigration illégale vers l'Italie depuis les côtes tunisiennes, au cours de laquelle six Tunisiens ont été appréhendés, selon le ministère tunisien de la Défense. Les six Tunisiens âgés de 30 à 45 ans se trouvaient à bord d'une embarcation interceptée à 55 km à l'est de la ville de Chebba, dans la province côtière de Mahdia (nord-est). Les tentatives d'immigration clandestine vers l'Italie depuis les côtes tunisiennes, longues de 1.300 km, ne cessent de s'amplifier, notamment en période estivale. L'île de Lampedusa est la destination la plus prisée par ces clandestins, étant le point le plus proche de la côte tunisienne à environ 80 km.