Il était environ 16 heures lorsque plusieurs coups de feu ont retenti devant une mosquée de Brest, jeudi 27 juin. Deux personnes, dont l'imam Rachid El Jay, ont été blessées par balle, tandis que le suspect a été retrouvé mort d'une balle dans la tête. Les deux blessés ont été conduits aux urgences. L'imam de la mosquée Sunna de Brest vient de donner une première réaction suite à son agression à l'arme à feu. Visé devant le lieu de culte par des coups de feu tirés par un individu, il a réagi pour la première fois depuis son lit d'hôpital via une vidéo publiée sur les réseaux sociaux samedi. Dans cette vidéo, il s'adresse aux personnes « de confession musulmane ou non » et les personnes l'ayant soutenu après cette fusillade, lors de laquelle il a été touché par trois balles à la main gauche, la cuisse droite et le mollet droit. A travers sa vidéo, il rassure qu'il se porte mieux après l'intervention chirurgicale qu'il a subie. Durant trois minutes, il témoigne sa gratitude également aux services de secours, de sécurité, au pharmacien voisin de la mosquée qui lui a porté les premiers soins d'urgence et aux jeunes du quartier. Il les remercie d'avoir aussi vite intervenu pour lui porter secours ainsi qu'à la seconde victime qui s'est interposée entre lui et l'assaillant. Enfin, il salue l'élan de solidarité survenu après la fusillade et « qui est la preuve qu'il existe en chacun de nous une part d'amour mutuel qu'on a malheureusement tendance à étouffer ». Dans ce sens, l'imam souligne qu'il fait entièrement confiance à la justice et que l'enquête suit son cours. Dans cette vidéo, Rachid Eljay parle aussi à ses détracteurs : « Pour ceux, une minorité Dieu merci, qui ont utilisé cet événement pour avoir des pensées malsaines à travers certains articles ou déterrer d'anciens articles, nous leur répondons que c'est triste, mais paix sur vous. » Et de conclure : « Notre devise est qu'on ne répondra jamais à la haine par la haine, mais par la sagesse, le calme et l'intelligence. » Le parquet de Brest a indiqué, vendredi, que cette fusillade n'était pas un acte terroriste. Le Conseil régional du Culte musulman de Bretagne avait exprimé son inquiétude, mettant en avant l'état de choc de la communauté musulmane. L'institution dénonce ainsi « la barbarie et la lâcheté qui qualifie cet attentat islamophobe ». Dans un communiqué relayé par France 3, le Conseil appelle les pouvoirs publics à redoubler de vigilance et renforcer la sécurité des lieux du culte musulman en France.