A l'heure où les tenues traditionnelles marocaines gagnent en notoriété et font de plus en plus d'adeptes, les apprentis susceptibles de reprendre le flambeau pour perpétuer ce savoir-faire, se font rares. C'est en tout cas ce qui arrive à Essaouira, une ville où l'artisanat en général et la confection d'habits traditionnels pèse lourd dans l'économie locale. « Il y a une forte demande en particulier pendant le mois de Ramadan. Nous avons même des commandes de clients qui habitent hors d'Essaouira », informe un artisan couturier installé à la ville des Alizés. Une déclaration qui aurait pu témoigner de la bonne santé du secteur, si l'équilibre avait pu être réalisé entre l'offre et la demande. Ce même couturier corrobore : « Mais il est difficile d'accepter toutes les demandes ». Ce manque à gagner pour le marché des tenues traditionnelles s'explique par la pénurie de jeunes mains d'œuvres qualifiées. « Les jeunes ne souhaitent plus intégrer le domaine de l'artisanat. Les apprentis sont en voie de disparition», déplore un autre artisan couturier à Essaouira. Si l'artisanat emploie près de 20 % de la population active au le Royaume, dans la ville des Alizés, le secteur emploie plus de 30 % de la population ! Au sein de ces 30 %, les artisans couturiers occupent pour l'heure une place non négligeable. Qu'en sera-t-il dans l'avenir ?